Critique: Daredevil

Par Captainblogbuster @dionombo

Aveugle depuis l’enfance, mais doté de sens incroyablement développés, Matt combat l’injustice le jour en tant qu’avocat et la nuit en surveillant les rue de Hell’s Kitchen, à New York, dans le costume du super-héros Daredevil.

Un nouvel héros vient de faire son entrée dans l’univers Marvel! 12 ans après le Daredevil campé par Ben Affleck, le diable de Hell’s Kitchen fait son come back sous la houlette de Marvel Studios et de Netflix. Un partenariat inédit qui promettait de faire des étincelles d’autant que Marvel Studios, toujours soucieux développer son univers brillement mis en place depuis Iron Man, n’envisageait de ne pas faire une série mais cinq! Un petit rappel pour les nouveaux: Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist. Tout comme les Avengers, ces quatre héros s’uniront pour une cause commune dans la série The Defenders. Matt Murdock à la lourde responsabilité d’ouvrir la marche. Que vaut le Daredevil version 2015??? Jusqu’à présent, voici comment se présentait l’univers Marvel à nous: des héros puissants luttant contre des forces maléfiques qui veulent soit conquérir le monde soit détruire l’univers. Avec l’excellente série Agents of S.H.I.E.L.D, Marvel développait un peu plus ce concept avec des personnages dépourvus de pouvoir. Lutter pour sauver le monde, c’est cette face qu’on connait tous de Marvel. Avec Daredevil, Marvel n’a pas de mission aussi ambitieuses. Non, Daredevil doit juste se contenter d’une chose: sauver son quartier.  Mais indirectement, Daredevil à une autre mission: nous présenter la face cachée de Marvel. Une face cachée qui en surprendra plus d’un car ce nouveau visage n’est pas beau à voir: c’est violent, sombre et parfois choquant.Impossible de ne pas regarder cette série sans faire la comparaison avec une autre du genre: Arrow. Les deux héros ont les même motivations mais malheureusement les aventures de l’archer font pâles figures à côté de celles de Daredevil. Grâce à Netflix, Marvel peut se lâcher et nous offrir une série au réalisme bluffant. Dès les premiers épisodes, on se demande: « Mais…cette série se déroule vraiment dans le même univers que les Avengers et Agents of S.H.I.E.L.D??? » . Oui, grâce à des petites allusion à la Bataille de New York, on sait qu’on est dans le même univers mais Daredevil est un héros différent de ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Matt Murdock se bat, distribue des coups même quand il est essoufflé et s’en prend plein la gueule au fil des épisodes. Matt Murdock n’est pas infaillible, ce qui renforce sa crédibilité. D’ailleurs les combats sont magnifiques! Pour la première fois, Marvel n’a pas peur de faire couler le sang. Lorsque vous verrez pour la première fois Wilson Fisk en colère, vous croirez pas vos yeux.La plateforme Netflix permet aussi à Marvel de développer tranquillement ses personnages et l’intrigue de la série. Daredevil est décrite comme un long film de 13 heures. Grâce à ses 13 heures et des flashbacks, Matt Murdock et Wilson Fisk sont probablement les personnages les plus travaillés de Marvel. Les personnages sont complexes, ils ont chacun un diable en eux qui ne demande qu’a sortir. Murdock révèle sa vraie nature une fois qu’il enfile son costume, c’est comme si c’était vitale pour lui. En revanche, on a l’impression que Fisk lutte constamment pour cacher sont vrai visage. Sous ses airs de gentleman se dissimule un monstre qu’il ne faux pas contrarier… Par contre, même si le format des épisodes permet un bien étaler les investigations de Matt Murdock pour faire tomber Fisk, je pense que la série aurait mérité d’avoir 1 ou 2 épisodes en moins. En effet, à partir de la moitié de la série, plus on avance et plus l’intrigue à tendance à piétiner.  Pour moi, ce sera l’unique défaut de la série…

Daredevil est une véritable réussite. L’intrigue, bien que classique, est vraiment prenante et Marvel est parvenu à retranscrire l’atmosphère si particulière que l’on trouve chez les héros urbain de la Maison des Idées: les ruelles sombres et dégueulasses de New York, la mafia et la corruption. Un point qui m’a plu: pas le temps à perdre avec les amourettes interminables où le héros met une saison entière (voire plus) avant de conquérir le cœur de la jolie demoiselle. Avec Daredevil, c’est mature et réaliste. L’autre point fort de la série, c’est son casting. J’ai beau chercher, je n’ai trouvé aucune fausse note. Charlie Cox nous fait oublier Ben Affleck dès la première minute et parvient à nous convaincre sans difficulté. Que ce soit en Matt Murdock ou en Daredevil. Face à lui, on a un Vincent D’Onofrio extraordinaire. Sa prestation, son physique, tout est parfait! Vincent D’onofrio EST Wilson Fisk. Wilson Fisk rejoint Loki dans le club des meilleurs vilains Marvel Studios. L’ensemble du casting secondaire fait des merveilles, que ce soit dans l’entourage du héros (mention spéciale à Elden Henson excellent en Foggy) ou celui du vilain. Je me répète: c’est un sans faute. La série mets la barre très haute pour les autres héros à venir. Dernier point: le fameux costume rouge. Je ne mettrai pas la photo pour éviter de spoiler ceux qui n’ont pas encore vu ou fini la série (cliquez ici pour le voir) mais mois j’aime bien. Peut être qu’il sera amené à évoluer pour la série The Defenders.

Tout ce que Marvel Studios touche se transforme en or. La réalisation parfaite, l’écriture des personnages est impeccable et la chorégraphies des combats est impressionnante. Avec Daredevil, Marvel nous montre son côté sombre et mature. Le pari de s’associer avec Netflix s’avère gagnant. On se prend même à rêver d’avoir un jour une série sur le Punisher! On espère de tout cœur que Marvel Studios nous livrera une saison 2 même si elle n’arrivera pas tout de suite. Ma note: 9.5/10