Mardi 28 avril, Révolution Zendj en présence du réalisateur, au cinéma Comoedia

En partenariat avec la revue Dérives qui lui avait consacré son deuxième numéro, le Comœdia accueille le réalisateur algérien Tariq Téguia à l’occasion de la sortie de son dernier film, Révolution Zendj. La séance aura lieu le mardi 28 avril 215 à 20h00Terminé en 2013 mais tourné à partir de novembre 2010, donc au même moment que les révolutions tunisienne et égyptienne de décembre-janvier,Révolution Zendj rend compte des luttes nouvelles et pose la question de leur articulation tant entre elles qu’avec celles du passé.A l’occasion d’un reportage sur des affrontements communautaires dans le Sud algérien, les investigations du journaliste Ibn Battutâ va le conduire sur les traces de révoltes oubliées du 8e au 9e siècle sous le Califat abbaside en Irak, qui le mèneront jusqu’à Beyrouth.Toutes les informations sur la séance : iciREVOLUTION+ZENDJRévolution Zendj
Réalisé par Tariq Teguia

Avec Fethi Ghares, Diana Sabri, Ahmed Hafez, John Peake
Algérie/France/Liban/Qatar, 2015, 2h15

Date de sortie : 11 mars 2015

Ibn Battutâ est journaliste dans un quotidien algérien. Un banal reportage sur des affrontements communautaires dans le Sud algérien le conduit sur les traces de révoltes oubliées du 8e au 9e siècle sous le Califat abbaside en Irak. Pour les besoins de son investigation, il se rend à Beyrouth, ville qui incarna durant plusieurs décennies toutes les luttes et les espoirs du Monde arabe. Ailleurs sur la carte, Nahla, une jeune palestinienne revient à Beyrouth sur les traces de son père, un militant nationaliste.

En Irak sous occupation américaine, Monsieur Prince, entrepreneur multicartes voit grand et compte vite l’argent. Pour préserver ses revenus exponentiels, il se rend à Beyrouth.

Tous se rencontreront. Mais du temps sécoulera avant ces collisions, il y aura des ratages et des impasses, des éclipses et des fictions parce que les fantômes sont partout, parce que Beyrouth, la Babylone des révolutionnaires, n’est plus là que dans ses interstices. Bientôt, il faudra déserter Beyrouth en fuyards, se choisir un autre exil. Une ligne de fuite vers le Nord Ouest pour Nahla, vers l’Est et Bagdad, la Ville des villes pour Ibn Battutâ, reporter indécis maintenant au bord de lui-même, sidéré devant l’ampleur du Tigre, dérivant l’arme à la main sur un mashood dans les eaux du Chott el Arab, le Golfe arabo-persique à portée de main. L’Eden atteint?

Lire l’article de la revue Dérives :  iciA propos du filmPour cause de difficultés de financement, le film, dont le tournage a débuté en 2010, arrive dans les salles seulement en 2015.Le tournage s’est déroulé dans différentes parties du monde : à Alger, Athènes, Thessalonique en Grèce, Beyrouth, en Irak et pour finir, à New York. Révolution« Le film de Tariq Teguia brûle au présent des révoltes et des atrocités contemporaines, mais dans le recadrage permanent d’une histoire longue comme une légende. » Jean michel Frodon pour Slatezendj2