Fast And Furious 7
Sorti le 1er avril 2015
2h17
Action
De James Wan Avec Vin Diesel, Paul Walker, Jason Statham...
Distribué par
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.
Il est toujours difficile de sortir un film lorsque l’un des acteurs principaux décèdent avant la fin du tournage, et cela se ressent tout le long du film et surtout que le film a mis du temps avant de sortir en salle. Il est tout aussi difficile de parler (ou critiquer) un film dans cette situation même lorsqu’il s’agit du rouleau compresseur qu’est la saga Fast and Furious.
On reprend l’histoire plus ou moins à l’endroit où on l’avait laisser à la fin du numéro 6 tout en ayant assez rapidement à intégrer que Tokyo Drift était en fait un film qui s’intégrait entre le 6 et le 7, même si il est difficile de le croire quand l’on voit la tête de l’acteur. C’est assez flagrant lorsque l’on passe de la scène de fin de Tokyo Drift à la scène tournée pour ce Fast and Furious, l’acteur a pris un brutal coup de vieux après sa course avec Toretto tellement il s’est fait battre.
Comme à chaque nouvelle épisode de cette saga, il faut taper encore plus fort que le précédent film (à telle point que si l’on continue, ils vont devoir passer à la navette spatiale). Le tout en gardant une certaine cohérence entre les scènes. Dans ce nouveau volet, la bande a été assez réduite permettant d’offrir des scènes plus longues sans avoir à tenter de garder un temps de présence équilibré entre les différents acteurs. Du coup, le film est beaucoup plus fluide que le précédent qui avait tendance à être un peu haché à cause des différents personnages. Dans son ensemble, le film garde un rythme assez soutenu tout le long du film et même si, comme toujours, plus on avance plus cela devient un peu trop gros pour rester très crédible. Dès les premières minutes jusqu’à presque la fin, le rythme est gardé.
Les scènes d’action, dans ce nouveau volet, sont assez impressionnantes, surtout quand il s’agit des combats avec Jason Statham. Mais l’on n’oublit pas les fondamentaux de Fast And Furious, c’est-à-dire, des bagnoles qui foncent et des filles qui ont de moins en moins de tissus d’un film à l’autre. Mais ce qui c’est encore plus développé dans ce nouveau Fast And Furious, c’est l’humour et les vannes que se lancent les personnages. Une couche supplémentaire d’humour qui fait mouche à chaque fois.
Mais la plus grosse des nouveautés dans ce Fast And Furious 7, c’est l’émotion présente tout le long du film sans compter la fin du film qui termine en hommage à Paul Walker avec un texte écrit de la main de Vin Diesel à celui qu’il n’arrête pas d’appeler « son ami, son frère ». Tout le long du film, on évoque la disparition de Paul Walker de façon assez subtile pour finalement lâcher les vannes et sortir les mouchoirs à la fin.
La mort de Paul Walker a fait qu’il a fallut trouver un remplaçant pour terminer le tournage et au final il s’agit de ses frères qui reprennent le flambeau. Ce qui est dommage c’est que l’on a tendance à le remarquer dans certaines scènes et pas uniquement celles qui sont tournées avec les doublures de dos. Après, il y a également la scène de fin, en hommage, qui présente un petit défaut d’incrustation assez furtif.
De même dans la scène de la voiture passant d’un building à l’autre, on pouvait espérer que cela serait corriger après les bandes annonces mais la voiture incrusté numériquement à toujours un rendu en toc comme si elle sortait d’un jeu de voiture du début de la playstation 3 voir fin de la 2.
Justin Lin ayant laissé la place de réalisateur, on ne pouvait pas imaginer James Wan reprenant les commandes, lui qui est habitué à faire un film pour une dizaine de millions, il se retrouve à la tête d’un budget de 250 millions. Et pourtant, on voit à l’image que l’argent a bien été dépensé et que James Wan s’est bien amusé avec autant de liberté financière. Quand l’on associe un budget colossal, une franchise solide et le perfectionnisme de l’image de James Wan, on se prend une claque durant tout le film. Dès le début, avec le combat entre Dwayne Johnson et Jason Statham, on comprend ce que l’on va voir car le combat est assez poussé au niveau de la réalisation. La caméra reste en mouvement en permanence comme si la caméra était les yeux des spectateurs et qu’elle filmait exactement ce que l’on regarderait lors d’un combat entre ces deux acteurs. Le tout avec des mouvements de caméra et des plans assez grandioses en plus dynamique et parfaitement fluide évitant de faire une scène qui vire flou aux moindres mouvement. Et cela pendant la totalité du film car même quand la scène est moins active, le perfectionnisme de James Wan fait que tout le film est soigné.
Mais si l’on devait trouver un défaut à la réalisation, c’est le cumul assez lourd de scènes virant au ralenti, c’est la seule chose assez gênante au bout d’un moment.
Fast And Furious 7 est exactement ce que l’on pouvait attendre de ce nouveau volet de la franchise. De l’action, un peu d’humour et toujours les fondamentaux (bagnoles et jolies filles très peu habillées), le tout avec beaucoup d’émotion et principalement l’hommage de fin de Vin Diesel. Le départ de Justin Lin de la réalisation aurait pu être dommageable mais James Wan relève encore un peu plus le niveau avec sa réalisation très dynamique et le soin qu’il apporte dans la totalité du film et pas uniquement aux scènes d’action. Il n’y a que deux bémols dans ce film : le cumul de ralenti et le remplacement de Paul Walker par ses frères, qui malgré toute les tentatives possibles, se voient assez clairement à l’écran.