[Retrospective Star Wars] Star Wars VI : Le Retour du Jedi

Par Kevin Halgand @CineCinephile

« L’Empire galactique est plus puissant que jamais : la construction de la nouvelle arme, l’Etoile de la Mort, menace l’univers tout entier… Arrêté après la trahison de Lando Calrissian, Han Solo est remis à l’ignoble contrebandier Jabba Le Hutt par le chasseur de primes Boba Fett. Après l’échec d’une première tentative d’évasion menée par la princesse Leia, également arrêtée par Jabba, Luke Skywalker et Lando parviennent à libérer leurs amis.

Han, Leia, Chewbacca, C-3PO et Luke, devenu un Jedi, s’envolent dès lors pour une mission d’extrême importance sur la lune forestière d’Endor, afin de détruire le générateur du bouclier de l’Etoile de la Mort et permettre une attaque des pilotes de l’Alliance rebelle. Conscient d’être un danger pour ses compagnons, Luke préfère se rendre aux mains de Dark Vador, son père et ancien Jedi passé du côté obscur de la Force. »

Allez, on recommence ! On s’installe confortablement, le générique commence à défiler, on dit à tout le monde de se taire, on éteint les lumières pour se mettre dans de meilleurs conditions. Star Wars V : L’empire contre attaque a été un succès phénoménal, de quoi partir de bonne humeur pour retrouver le dernier opus de la première trilogie (chronologiquement parlant) Star Wars VI : Le retour du Jedi. Cette fois ci Lawrence Kasdan laisse seul George Lucas à la rédaction du scénario tandis que Richard Marquand récupère la place d’Irvin Kershner pour la réalisation.

L’empire n’a pas perdu de temps, la seconde étoile noire ne perd pas de temps à se construire dans le gigantesque espace galactique.

L’entrée en matière se fait encore avec l’empire et on ne se lasse pas de les voir. Vador, toujours vêtu de son armure étincelante tandis que les hommes sous son autorité rappelle facilement, avec leurs tenues, les nazie de la seconde guerre mondiale. Suite à l’annonce qui leur est faite, on ressent la peur des hommes de Vador à la découverte de la venue de l’empereur. La pression est haute du côté de l’empire ! Une introduction avec des décors sublimement réalisé, que l’on commence à bien connaître, mais qui nous séduit toujours.

On retrouve bien évidemment nos meilleurs compagnons robotisé, de retour sur Tatooine, à la rencontre du plus dangereux des hutts. Des personnages des plus intéressants, car malgré les actes, les temps de crises que vivent nos rebelles, ces derniers apporte l’humour dans les moments les plus délicats. Nos gentils robots arrivent devant une grandiose et gigantesque porte rouillé, à en chopé le tétanos ! Là encore Tatooine n’est pas nouveau pour les spectateurs qui regardent Star Wars, mais on va découvrir ici de nouveaux endroits qui nous laissera vite en juger que cette planète est peu fréquentable. Il faut le dire, cette porte à du caractère non ? Serait-je en train de complimenter une porte ? Oui. Un élément de décors, encore une fois banale non, mais qui a de la vie, qui a du vécu, de petits détails ici et là. Des choses que l’on ne remarque plus dans les films de nos jours !

Malgré les innombrable langues que parle notre ami doré, il ne semble pas avoir tout compris à la conversation qu’il vient d’avoir, ne les empêchant pas d’avancer têtes baissés.

Rappelez-vous, dans l’empire contre attaque, Han Solo a été capturé par le charismatique chasseur de prime mystérieux Boba Fett, que lui-même a délivré à Jabba contre une grosse prime, sur Tatooine, planète ou réside Jabba le Hutt. Souvenez-vous des petits contre-temps à la cantina avec Greedo ? (« Han shoot first » au passage) Et bien il semblerait que sa dette financière envers la limace la rattrape. Là encore, les décors et costumes sont généreux, rien que la masse que représente Jabba est sublime ! Et les tenues que vêtissent ses convives . Remettez vous dans le contexte de l’époque, pour une créature dépourvue d’effets 3D on a affaire à de la haute qualité, le tout, animé merveilleusement bien. Le reste de son repère n’en reste pas moins détaillé, les grenouilles qui servent d’entremets à Jabba, le détonateur thermale. Tout cela bouge, s’allume, prend vie, c’est finement conçu.

Les deux pauvres droïdes découvrent avec surprise ce qu’ils leurs arrivent, ils sont en quelque sorte une monnaie d’échange pour récupérer leur vaurien en congélation, trônant tel une tête de cerf empaillé sur un mur. On comprend rapidement le plan mis en place par l’équipe rebelle qui, elle-même se constitue petit à petit, infiltré dans les rangs de Jabba sous couverture. L’échange via les droïdes n’a pas fonctionné. Puis viens le plan de la princesse/fausse-chasseuse-de-primes Leia s’avouant être un échec, la rabaissant au passage, au grade de danseuse-esclave pour le maître de maison nous laissant savourer ses délicieuses formes (pas celle de Jabba hein ?!). Jabba ne se laisse pas avoir facilement il faut le dire, cet être est très bien entouré.

Jabba est une personne de pouvoir et a des hommes fidèles autour de lui comme Boba Fett, il n’a pas perdu de temps pour mettre au travail ses toutes dernières recrues.

Deux essaies soldées par deux échecs, qui nous reste-il ? Le Jedi Luke Skywalker bien-sur, vêtu de la tenue de maître à capuche. Là encore, les choses ne vont pas se passer comment prévu, tombant littéralement dans le piège du grand Jabba, face à l’énorme Rancor. Un monstre gigantesque animé encore comme s’il existait vraiment, des effets visuels à en couper le souffle pour l’époque et qui a encore pas mal de cachet aujourd’hui mais il faut le dire, qui commence à bien vieillir. Un combat stressant grâce à un accompagnement sonore et musical maîtrisé, par les fidèles Ben Burt et John Williams respectivement, qui ont tout deux travaillé sur les six films et que l’on aura la joie de retrouver dans l’épisode VII !

Comme vous vous en doutez, Luke a réussi à venir à bout du Rancor, véritable toutou de Jabba, d’on la mort a éveillé la plus grande des colères, réservant à l’équipe rebelle, le plus triste sort de mourir dans le grand Sarlaac. Luke à plus tour dans son sac (si vous interprétez le tour comme un sabre-laser et le sac comme R2-D2). Han joue le malin, n’étant pas en position de force, cela fait davantage sourire. Mais Luke et Lando ont les choses sous contrôle. L’action démarre très vite et la tentative de fuite démarre très vite des tirs de pistolasers jaillissent de tous les côtés, le chasseur de prime essaie de maîtriser Luke avec ses gadgets des plus perfectionnés, Han ne voit littéralement rien, suite à la décongélation carbonique et essaie du mieux qu’il peut d’aider ses collègues dans cette bataille devenue chaotique. Le Sarlaac énorme trou dans le sable engloutit tout sous son passage. Il est important de noter que cette créature a subi un « remastering » majeur. Il faut avouer qu’en 1983 la bête était plutôt fadoche, et que G.L s’est bien amusé à ajouter des éléments en incrustation 3D ici et là dans première trilogie quelques 30 ans plus tard. Le grand (et gros) Jabba pris par la rapidité des événements se laisse avoir par la courageuse Leia, qui l’étrangle avec sa propre chaîne. Une femme déterminée qui sait se débrouiller tout seul on dirait !

Le Sarlaac à subit quelque modification avec suite à la sortie Blu-Ray en 2011 de la trilogie originale. Pas mal de ses rajouts sont critiquables, mais celui-ci ajoute énormément de vie à la bête.

Nos héros maintenant au complet s’enfuit, laissant un énorme chaos derrière eux sur Tatooine. Nous retrouvons l’empire, avec la venue du grand empereur, mettant en place avec Vador un stratagème pour faire basculer de leur côté le jeune Skywalker. Un empereur d’une grande autorité, mystérieux, encapuchonné ne laissant pas découvrir la totalité de son vieux visage. Un travail fabuleux de maquillage réalisé sur Ian Mc Diarmid incarnant l’empereur à noter qu’il joue le même personnage dans la seconde trilogie !

L’empereur, malgré son veille-âge, reste un homme de pouvoir que tout le monde craint.

Luke, retourne sur Dagobah, planète ou le grand maître Yoda lui a transmit ton son savoir sur la force. Luke se pose plusieurs questions, comme, Dark Vador est-il son père ? Luke connaissait déjà la réponse et Yoda le lui confirma, avant de le quitter pour rejoindre la force. Une partie intéressante du film, ou l’on en découvre davantage sur le passé de Obi-wan Kenobi et d’Anakin Skywalker, puis de la chute de ce dernier vers le côté obscur. Riche en dialogues, le visuel n’est pas surprenant encore, Dagobah on commence à connaître, mais un détour indispensable, mettant les choses aux clairs pour notre jeune Jedi.

Notre petite équipe de rebelles rejoignent la grande armée de la rébellion, afin de commander l’attaque de la seconde étoile noire ! Cette fois-ci cette nouvelle arme est doté d’un champ protecteur contrôlé sur la lune d’Endor adjacente à l’étoile de la mort. Les choses sont donc claires, désactiver le champ de protection et envoyer les vaisseaux à l’intérieur de l’étoile noire pour détruire le générateur principal. Y’a plus qu’a ! Une petite réunion rebelle alléchante, on a l’impression de faire partie de l’équipe ! Han, Leia, Chewie et les droïdes iront donc sur Endor en tant qu’équipe au sol, tandis que Lando Calrissian et les autres rebelles attaquerons l’étoile noire en temps venu.

Han confit à contre-cœur son Faucon Millénium à Lando Calrissian pour l’attaque de l’étoile noire. Vaisseau qui lui appartenait avant Han. Le « background » est dessiné par Ralph Mcquarrie, admirez-moi ce faucon !

Nos rebelles désactiveront t-ils ce champs de protection ? La seconde étoile noire sera-t-elle détruite ? Sachez que la fin réserve bien des surprises ! Endor s’avère être une lune pour passer des vacances en forêt avec enfants et Ewoks (rires). Bien qu’actuellement l’empire la protège lourdement pour la sécurité de l’étoile noire. La poursuite en speeder est grandiose, on conduirait presque le véhicule. Les prise de vue, rendent immersif les scènes de pilotage et nous vivons l’action en totalité. Les tenues de Scoot-Trooper sont splendide ainsi que celles de forces rebelles sur la lune. S’en suit rencontre avec les adorable mais redoutable ewoks ainsi que bataille avec les forces de l’empire.

Dans ce décors 100 % nature (tournée au Redwood National Park en Californie), Leia maîtrise parfaitement la situation.

Ce qui est plaisant dans cette partie du film c’est les allez et retour dans différentes zones, les combats au sol sur la lune d’Endor sont mis en parallèle avec la grandiose bataille spéciale mené par les rebelles sous le commandement de l’Amiral Ackbar, surveillé de près par le redoutable empereur depuis sa salle personnelle de l’étoile de la mort. Plus de 45min de combat trépidante, mais bien gérer. La rencontre de Luke avec Vador et l’empereur sur l’étoile de la mort venant calmez nos yeux des diverses explosions terrestre et spéciale.

« it’s a trap! ». Traduction : « c’est un piège ! » phrase de l’amiral Akbar devenue mythique.

Vous connaissez tous la fin. L’issue de cette énorme bataille, si Luke aura le temps ou non de s’échapper avant la destruction de l ‘étoile noire. Ce film marque la fin de la première trilogie. Et c’est un film que j’ai adoré regardé en boucle en VHS étant petit. Il est grandiose, parfaitement réalisé mais est-il aussi bluffant que le précédant ? L’empire contre attaque ? Et bien peut être pas. Comme vous avez pu le voir, nous connaissions déjà une grande partie des décors et planètes. Mais ce film ne nous laisse pas aussi bien surprendre que l’épisode V. Il en reste bien-sur un meilleur Star Wars que je classerais en deuxième position. On y vit science fiction à pleine balle dans les airs sur le sol, on y voyage de planète en planète et on en rigole par seulement deux droïdes et un vaurien et armées d’Ewoks. Malgré un scénario moins surprenant, Star Wars VI : Le retour du Jedi est un film équilibré clôturant merveilleusement bien la première trilogie.

Que rajouter ? On se retrouve en le 18 décembre 2015 pour Star Wars : Episode VII – Le Réveil de la Force !