Réalisateur : Cédric Jivanez
Casting : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Benoit Magimel, Mélanie Doutey...
Synopsis : Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s'attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l'héroïne dans le monde entier. N'écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.
2ème film de Cedric Jivanez et 3eme collab' du duo Dujardin/Lellouche, La French est venu imposer sont accent sudiste et sa violence dans une salle obscure messine le temps d'une avant première.Fort de son ambiance réaliste (d'autant qu'il est librement adapté de faits réels), La French jouit de beaucoup de références cinématographiques. De la dualité digne de Heat aux nightclubs rappelant tantôt Scarface tantôt Mean Street, en passant par l'ambiance des purs films de gangsters americano-italiens à la Scorsese (je pense surtout aux A ffranchis), tout y est pour plaire aux cinéphiles. Le film, grâce aux magnifiques décors et costumes, nous transporte dans cette ambiance typiquement 70′s. L'intrigue est vraiment très intéressante et, malgré 2-3 longueurs, parvient à nous tenir en haleine.
Les personnages sont tous aussi bien écrits qu'interprétés. Le duo Dujardin/Lellouche est excellent et, contrairement à leurs anciennes collab', Lellouche, grimé en truand, surpasse son compère de par ce rôle qui lui colle à la peau. Parmi les seconds rôles on retiendra surtout la performance de Matthieu Magimel et de Cyril Lecomte. Seul point noir, on s'y perd un peu dans cette vaste palette de personnages, mais c'est pardonnable puisque c'est assez propre au genre.
D'un point de vue technique, c'est vraiment abouti. La réalisation est propre, malgré une caméra atteinte de parkinson sur quelques plans (rien de grave). La photographie est soignée et rappelle bien les 70′s, tout comme le grain de pellicule d'ailleurs (tout de même moins accentué que sur un grindhouse ou Machete). Collant parfaitement à l'univers et à cette mise en scène parfois assez haletante, la B.O. s'impose comme l'une de mes préférées de cette année.