Synopsis: Une mine qui explose au coeur du désert marocain et, des années plus tard, une balle perdue qui vient se loger dans son cerveau... Bazil n'a pas beaucoup de chance avec les armes. La première l'a rendu orphelin, la deuxième peut le faire mourir subitement à tout instant. A sa sortie de l'hôpital, Bazil se retrouve à la rue. Par chance, ce doux rêveur, à l'inspiration débordante, est recueilli par une bande de truculents chiffonniers aux aspirations et aux talents aussi divers qu'inattendus, vivant dans une véritable caverne d'Ali-Baba : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille. Un jour, en passant devant deux bâtiments imposants, Bazil reconnaît le sigle des deux fabricants d'armes qui ont causé ses malheurs. Aidé par sa bande d'hurluberlus, il décide de se venger. Seuls contre tous, petits malins contre grands industriels cyniques, nos chiffonniers rejouent, avec une imagination et une fantaisie dignes de Bibi Fricotin et de Buster Keaton, le combat de David et Goliath.
Une petite scéance de rattrapage s'imposait pour ce film Jean-Pierre Jeunet de 2009 qui, en deçà de mettre en scène une pléthore d'acteurs avec les rôles les plus saugrenus qui soient, nous replongeait dans le macrocosme fantasmagorique cher à l'auteur. Depuis Délicatessen et la cité des enfants perdus ce long métrage est une totale réussite. Tant artistiquement, lumières et photos aux grains très intrésèques au réalisateur qui donnent des tons fluos mais toujours uniformisés dans la dominante d'une couleur. Défilé de personnages toujours aussi loufoques que "cartoonesques" qui ne sont pas sans rappeler un certain Tim Burton. A la fois enfantine et poussée à l'exagération, chaque particule du film a son importance.
Sur fond de vendetta , Bazil ( Danny Boon comme jamais vous ne le verrez plus ), va nous embrigader dans une aventure rocambolesque à souhait et pleines de péripéties . Prétexte à croiser tout au long du film une pléiade de protagonistes disparates du monde qu'ils combattent. André Dussolier en collectionneur fétichiste de reliques extravagantes,Nicolas Marié vénal en directeur d'usine de munitions,Jean-Pierre Marielle alias Monsieur Placard, Julie Ferrier en contorsionniste,Omar Sy et l'incontournable Dominique Pinon indissociable du réalisateur et bien d'autres vous attendent.
C'est avec un engouement non dissimulé que je vous convie à découvrir ce magnifique film de toute urgence . Sur une musique toujours aussi glauque autant que peut l''être le scénario, c'est une invitation à voyager dans une création complètement déjantée .
Micmacs à tire-larigot - Bande Annonce Officielle
Christian.