La Loi du Marché : Notre critique

Par Cinecomca @cinecomca

SYNOPSIS

“À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral.”
(Source : Allociné)

LE FILM

Réalisateur : Stéphane Brizé
Scénario : Stéphane Brizé et Olivier Gorce
Directeur de la Photographie : Eric Dumont
Casting : Vincent Lindon, Karine De Mirbeck, Matthieu Schaller, Saïd Aïssaoui

Sortie française : 19 mai 2015

CRITIQUE

Présenté en sélection officielle à Cannes en 2015, La Loi Du Marché de Stéphane Brizé fut très bien reçu par le public et la presse. Vincent Lindon a même décroché le Prix d’interprétation pour sa performance lors de la clôture du festival.

Et il y a bien évidemment une chose que l’on ne peut pas critiquer, c’est la performance de Vincent Lindon dans le rôle d’un quinquagénaire au chômage qui essaie de retrouver une vie normale en naviguant dans les méandres de la vie. Vincent Lindon incarne un homme calme, sûr de lui et qui fait de son mieux pour améliorer sa vie, que ce soit au niveau de sa conscience en voulant passer à autre chose après son licenciement, ou au niveau financier pour sa famille.

On le suit donc à travers plusieurs événements bénins de sa vie : son rendez-vous à l’ANPE où on lui explique que sa formation de 5 mois ne sert à rien, sa rencontre avec sa banquière qui lui assure qu’il sera plus confiant dans le futur s’il souscrivait à une assurance vie, la vente de son mobile-home familial, etc.

Le film joue la carte du documentaire sociale au niveau des codes de réalisation qu’il aborde : de très longs plans séquences avec peu de mouvements de caméra, un manque de musique, des rack focus (changement de focus) sur Thierry, etc. Et le film se montre clairement porté sur le personnage de Thierry, très peu de scènes où il n’est pas au centre de l’image ce qui vient accentuer le fait qu’on ait l’impression d’être devant un documentaire.

Le film se veut comme un film social en abordant les problèmes de notre société via les yeux de Thierry. Un film social abordant un affrontement entre le prolétariat et le patronat une fois que Thierry a trouvé un travail en tant que gardien de supermarché. Un affrontement qui montre “les lois du marché” : ce sont toujours les plus faibles qui sont en torts.

Et le personnage de Thierry est témoin et acteur de cette lutte parce qu’il assiste à ces “affrontements” mais il est aussi acteur car il est souvent amené à témoigner ou non et à agir. Le film aime donc se poser sur le regard vide de Thierry alors qu’il assiste à l’abus de pouvoir mais la symbolique de la dernière scène amène à croire que la situation pourrait changer… Un peu d’espoir donc.

La Loi du Marché est indéniablement une très bonne performance pour Vincent Lindon qui mérite sa Prix. Le procédé utilisé pour le film pourra déplaire à beaucoup, essayant de retranscrire un maximum la réalité, mais il faut avouer que c’est efficace. Une film social qui pendant toute sa durée s’avère assez pessimiste mais qui par moment réussit à nous faire sourire et reprendre espoir.

BANDE-ANNONCE

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