Eccentric Psycho Cinema (Ils sont fous ces japonais !)

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Genre : gore, trash, hardcore (interdit aux – 18 ans)
Année : 1998
Durée : 10h30 environ

L’histoire : Sept opus d’une série absolument scandaleuse où des psychopathes infligent à des jeunes femmes des tortures à base de bondage, d’humiliation et d’actes de barbarie qui augmentent au fil des épisodes, pour atteindre des sommets de violence sexuelle quasiment jamais vue à l’écran.

La critique :

Enfin ! Enfin, il débarque sur un blog français. Qui ça ? Mais le monstrueux, l’apocalyptique Eccentric Psycho Cinema bien sûr ! Amis bloggers, soyez heureux (ou consternés, c’est selon) car ça se passe ici, sur le blog Cinéma Choc. Mais comment fait-il pour trouver des trucs pareils ce sacré Inthemoodforgore ? Hé, hé ! Bon, on se calme et on en profite. Voici donc, et je crois pouvoir affirmer sans crainte de me tromper, voici en exclusivité française, la première chronique de ces films ra-ri-ssi-mes.
En d’autres temps, sur Naveton Cinéma (http:///navetoncinema.canalblog.com/), j’avais déjà parlé de deux spécimens particulièrement gratinés qui nous venaient du Japon, à savoir Muzan E et Tumbling Doll of Flesh
Ces œuvres extrêmes avaient créé un certain débat entre amateurs et réfractaires à ce cinéma expérimental underground. Aujourd’hui, je viens mettre de l’huile sur le feu avec ce troisième ovni digne de rejoindre les rangs de l’hyper trash asiatique.

Cette horreur s’appelle Eccentric Psycho Cinema. EPC (pour les intimes) propose à ses (rares) spectateurs une série de sept films d’environ 90 minutes chacun, soit plus de dix heures de sévices non-stop au niveau du bas ventre… « Les maîtres » Daisuke Yamanouchi (MuZan E, Red Room et Red Room 2) et Tamakashi Anaru (Tumbling Doll of Flesh), ainsi que tous les amis azimutés, ont chacun participé à la conception de cette franchise abjecte. Car l’abjection est bien le maître mot qui caractérise ces abominations sur pellicule. Et ceci, pour le plus grand bonheur des pervers que nous sommes !
Maintenant, pour ceux qui ont été choqués par la violence extrême (ah, ah !) de 50 Nuances de Grey, je leur conseillerai très amicalement d’aller faire un (long) tour. Car en comparaison avec EPC, le soi-disant dernier film scandale hollywoodien ne ressemble même pas à un pet de nourrisson.

Pour les autres, menottez-vous au pied du lit et enjoy. Attention, SPOILERS ! Les deux premiers opus se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Même lieu de tournage, même scénario et même fin. Un homme, fringué style Men In Black, discute avec une jeune femme. En deux temps, trois mouvements, le ton monte et la demoiselle se retrouve aussitôt ligotée, menottée, écartelée de l’entre-jambes, à l’entière disposition du sadique qui ne se prive pas pour lui faire passer un sale quart d’heure.
Après quelques sévices basiques, les deux protagonistes s’apaisent et déjeunent. Profitant de l’accalmie, la fille assomme son ravisseur mais se retrouve devant une porte fermée à clé. Le psychopathe reprend alors ses esprits et dérouille la fille jusqu’au final. 
Ces deux premiers épisodes sont relativement décevants. Trop similaires dans la mise en scène, ils n’offrent pas non plus de réelles surprises au niveau des sévices : étalement d’excréments (ou d’entrailles) sur le corps, écartèlement maximal du vagin, ingurgitation forcée de sécrétions intimes… Pas mal, mais on a déjà vu mieux.

Cependant, les deux épisodes s’achèvent de manière fort sympathique sur un découpage du clitoris au couteau de boucher qui relève un peu l’ensemble. Mention spéciale (involontaire) au « technicien » affecté au floutage du premier opus (les films japonais hard sont systématiquement floutés au niveau des parties génitales des acteurs), qui a complètement foiré son coup et a décalé son cache, dévoilant ainsi les parties intimes de l’actrice/performeuse et les brutalités non simulées qu’elle subies.
A noter aussi dans le deuxième opus, pourtant assez fade, une sodomie du plus bel effet quand le tueur introduit un cylindre dans le fondement de la mademoiselle. 
Dans le cylindre, se trouve également un lézard d’un vert éclatant. Le résultat : un lézard tout marron montré en gros plan, face caméra… Hem... Poursuivons… A partir du troisième opus (où un taré déguisé en pilote de ligne démantibule le postérieur d’une hôtesse de l’air), la violence augmente d’un cran supplémentaire, le floutage se fait minimaliste, et les relations sexuelles frôlent la pornographie.

J’avoue avoir un faible pour le quatrième épisode qui présente une très jolie femme se baladant dans la forêt. Sur un pont, au-dessus d’une rivière, elle se fait agresser par un homme qui lui impose une fellation. La chose faite, il la tire par les cheveux et la traîne jusqu’à ce qu’elle atterrisse le cul dans un cours d’eau. Après lui avoir enfoncé quelques bonbons dans son intimité anatomique, il lui introduit une seringue monstrueuse remplie d’eau, ce qui contraindra la pauvre fille à pisser violemment face caméra.
Sans transition, elle se retrouve cette fois-ci à l’intérieur, installée à califourchon sur un bambou avec une sonde dans le sexe, obligée de boire son urine. 
Peu après, ligotée la tête en l’air, elle est fessée et torturée avec des chaînes flexibles accrochées au sexe et aux tétons, que le tortionnaire  se fait un plaisir d’étirer lentement. Ouille, que ça doit faire mal ! Il terminera son travail malsain en lui enduisant le corps le corps à la cire de bougie brûlante, puis en lui transperçant les mamelons à l’aide d’aiguilles. Difficile de dire s’il s’agit ici d’incroyables effets spéciaux ou d’une réelle performance d’actrice.

Les deux épisodes suivants franchissent (encore) un palier supplémentaire dans la barbarie transgressive. Le cinquième opus met aux prises une lycéenne à un ninja sérieusement secoué. Après dix minutes de monologue, ce dernier prend un bocal dans lequel il verse du sperme et de l‘urine. Il enduit alors le visage de la fille avec la matière, puis la force à boire le contenu du bocal. Ensuite, il l’installe sur un lit emménagé, la barbouille d’œufs sur tout le corps, avant de lui introduire une ampoule encore chaude dans le sexe, et le tuyau d’un aspirateur à pleine puissance (!) dans l’anus.
La pauvre fille sera achevée par une sodomie à la tige d’acier et par le désormais traditionnel découpage du clitoris. Le sixième chapitre voit un malade mental kidnapper une jeune femme à un arrêt de bus. Séquestrée dans un hangar, et après quelques sévices d’un minimum syndical, cette dernière subira des tortures particulièrement gratinées : hurlement dans les oreilles, fist fucking, découpage des poils pubiens au cutter sodomie par une antenne radio de voiture (!), avant que le psychopathe ne lui sectionne le clitoris (comme d’habitude) et ne s’en délecte amoureusement.

Le septième et dernier opus clôture en beauté (façon de parler) ces douloureux spectacles. Encore plus dépravé que les précédents, cet épisode verse carrément dans le porno, puisqu’une fellation avec éjaculation buccale est pratiquée en gros plan. Le « scénario », lui, fait preuve d’un peu plus d’originalité puisqu’il introduit un troisième personnage dans l’histoire. Pour le reste, c’est du classique. Une fille se fait torturer à l’arrière-boutique d’une animalerie.
Au programme des hostilités : sodomie sanglante à l’os en plastique, puis obligation pour la jeune fille tenue en laisse de lécher l’objet et de se comporter en chien, humiliations sadomasochistes, anal fucking, sévère forçage à la masturbation et à l’urophilie, etc. Ouf ! Comme vous avez pu le constater, la finesse psychologique n’est pas la qualité première de cette série de films.

Non EPC, c’est du hardcore pur et dur qui ne s’impose aucune limite de moralité. J’entends déjà ceux qui vont hurler à l’imposture en se demandant à quoi peuvent bien servir de telles « choses ». Oui, pourquoi ? Que veulent donc prouver ces réalisateurs en mettant en scène de telles horreurs ? Difficile à dire. Existe-t-il une explication logique à ce qui a pu se passer dans la tête de ces fous furieux, dont quelques fusibles se sont certainement court-circuités ?
Mais que les âmes sensibles se rassurent. Ces films sont tellement confidentiels qu’ils restent inaccessibles à 99.99 % du public, et c’est tant mieux. Pour les rares personnes qui les ont vus, il se peut qu’ils s’en soient d’exutoire pour évacuer la violence qui sommeille en chacun d’eux. Comme le besoin irrépressible de satisfaire un voyeurisme malsain qui nous pousse, malgré nous, à regarder jusqu’au bout l’infect dénouement de ces histoires avilissantes.

Dans mon cas, je l’ai analysé comme tel. Des films réalisés par des psychopathes à l’intention d’autres psychopathes ? Peut-être. Mais qui n’a jamais été un peu fêlé dans sa tête à un moment donné ? Vous-même, qui êtes encore là à ce stade de la chronique, êtes-vous sûrs d’être parfaitement équilibrés ? Eccentric ? Affirmatif ! Psycho ? Sans nul doute ! Cinéma ? Euh… Sortie tout droit de l’esprit pour le moins dérangé de Shinji Imaoka, cette franchise est tellement hors norme, que dans son cas, le terme de « cinéma » est à utiliser avec des pincettes.
Cinéma ou plutôt suite de performances ininterrompues ? La question se pose. En tout cas, une chose est sûre. Ces films hyper underground et rarissimes représentent un Graal absolu pour tout amateur d’œuvres démentielles. EPC est un objet filmique ultra malsain qui porte la transgression à un niveau quasiment jamais atteint. « Sick as hell », diraient nos amis anglo-saxons…
En conclusion, on peut affirmer, sans le moindre doute, que par l’extrême violence de sa dépravation, cette bombe trash vient se positionner dans les premières places au palmarès des films les plus glauques et les plus scandaleux de l’histoire du cinéma.

Note : ???

 Inthemoodforgore