« Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s’ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d’hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s’est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l’espoir de sauver leur fille unique. Alors qu’ils s’engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l’État, pensant que le pire est bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore… »
Passé presque inaperçu dans le ciel balisé des blockbusters hollywoodiens, San Andreas, dernier film de Brad Peyton (Voyage au centre de la Terre 2, Comme chiens et chats : la Revanche de Kitty Galore) aurait constitué, il y a quelques années, le gros blockbuster de l’été. Même si les obsessions de la fin du monde ne manquent pas à Hollywood, les films catastrophes démesurés n’ayant pas peur de flirter avec l’absurde (2012) ont fait leur temps. Et pourtant, Brad Peyton débarque avec un nouveau film apocalypse monstre. En imaginant les conséquences de l’ouverture de la célèbre Faille de San Andreas et du séisme de magnitude 9 ainsi provoqué en Californie, le réalisateur suit l’histoire d’un pilote d’hélicoptère de secours en montagne tentant de sauver sa fille unique avec sa femme dont il s’est séparé.
Son objectif principal est donc directement affiché : en mettre plein la vue au spectateur en déroulant un scénario balisé sans grande nuance. Mais qui a dit que de tels films devaient en avoir ? En se lançant dans ce jeu, San Andreas fait jubiler, laissant le spectateur contemplateur d’un spectacle osé et total, un spectateur qui se rappelle de l’âge d’or du blockbuster catastrophe.
Pour nous livrer ce spectacle, Peyton n’hésite pas à tomber dans le pathos grand spectacle en dirigeant un Dwayne Johnson qui, pour une fois, s’essaye au premier degré. En oscillant entre scènes spectaculaires qui prennent toute leur puissance en plan large et scènes d’émotions clichées (famille réunie d’une Amérique traumatisée, seconds rôles de pêcheurs appelés à être punis par une catastrophe qui s’annonce comme un châtiment) le film ne trouve pas de réel équilibre (sans réelle surprise).
Même si les personnages féminins, ne manquant pas de potentiel physique, ne sont pas totalement exploités, Brad Peyton compense le manque de graveleux digne d’un Michael Bay par de somptueuses scènes de destruction urbaine. Digne élève de la mode du plan-séquence numérique, San Andreas livre de somptueuses scènes aériennes mêlant décors réels et effets visuels.
Sans constituer un renouvellement du genre, San Andreas décroche régulièrement la mâchoire grâce à sa puissance numérique. Divertissement défouloir, le film fait parfaitement son office et atteint grossièrement ses objectifs sans revendiquer autre chose.