Réalisation Fabián Bielinsky 2006
El aura est un film étrange et hypnotique avec une construction particulière. On navigue en eaux troubles et dans un brouillard parfois sinistre.
L’histoire prend son temps pour se mettre en place un peu comme le Taxidermiste. L’ensemble est envoutant, à l’image de la forêt, sauvage et sombre.
Esteban Espinosa est l’anti-héros à l’imaginaire démesuré, épileptique il part dans ses crises comme dans un lâcher-prise de la vie. Depuis longtemps il rêve du braquage parfait, sa mémoire photographique exceptionnelle est comme un don, qui lui laisse croire à des super pouvoirs. Mais la vraie vie voit les choses autrement et son plan de dernière minute, s’avère dangereux pour lui comme pour les autres. Il n’est pas un vrai criminel et va être dépassé par la situation du moins jusqu’à un certain point.
Ricardo Darín est plus énigmatique que jamais, il est le pauvre type dont l’esprit est dérangé par des visions et des idées dépassant l’imagination. De plus il est toujours entre deux crises d’épilepsie susceptibles de le rattraper d’un moment à l’autre.
Dolores Fonzi est un ange malmené par la vie, elle traverse le film avec grâce et mélancolie.
Fabián Bielinsky (mort à 47 ans) n’a réalisé que deux films mais il était déjà maître dans son domaine et dès le premier film « Neuf reines ». C’était un réalisateur et scénariste d’exception.
Synopsis Allo Ciné El aura : De lui, on sait peu de choses. Il est taxidermiste, honnête et simple. Pourtant, cet homme ne peut s’empêcher d’imaginer des vols aussi parfaits que spectaculaires. Chaque événement de la vie courante est pour lui l’occasion de concevoir des opérations si ingénieuses qu’elles seraient forcément couronnées de succès.
Un concours de circonstances va lui donner l’opportunité de vivre ce qu’il n’avait fait que rêver. Par hasard, il se retrouve au coeur d’un coup magnifique, une chance unique : le plus grand transfert de fonds d’un casino.
Notre homme plonge dans une réalité qu’il n’imaginait pas, dans un vol où il devra tout comprendre sans rien maîtriser… Tout ce qu’il croyait savoir vole en éclats. Il découvre ses limites, l’importance du facteur humain, sans jamais savoir s’il restera conscient assez longtemps pour agir au bon moment…