De: Frank Capra
Genre: Mi aime a ou / Bat’in Karé / Kas’la blague /Chanté
Avec: Clark Gable ( Autant en emporte le vent, l’esclave libre), Claudette Colbert ( The secret fury, Captives à Bornéo), Walter Connolly ( La fille de la cinquième avenue, La joyeuse suicidée), Ward Bond ( Rio Bravo, Ne tirez pas sur le bandit).
Synopsis Allociné: Ellie fuit son père millionnaire et décide de rallier New York. Elle rencontre Pete, un journaliste, dans le bus, qui comprend très vite qui elle est, son père ayant promis une récompense à qui la lui ramènerait. Peu à peu, alors que l’argent commence à leur faire défaut et qu’ils continuent de fuir en auto-stop, Ellie apprend à mieux connaître Pete.
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Ce film, je rêvais de le voir depuis belle lurette. Je l’avais cherché à la médiathèque de mon quartier sans le trouver. Et puis, un jour un peu au hasard, je le trouve dans cette même bibliothèque comme quoi hein! Et, que dire!
Je crois et ce sans mentir ni exagérer, que New York-Miami est la meilleure comédie romantique que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. Tous les ingrédients sont réunis pour vous faire passer un excellent moment. Du noir et blanc, des dialogues savoureux, des situations cocasses; et surtout, un duo Gable/Colbert au sommet de leur art. Il ne faut pas oublier non plus le talentueux et inégalable Frank Capra, qui m’avait déjà subjuguée avec La vie est belle.
En visionnant ce film, j’ai eu je l’avoue un gros coup de foudre pour l’acteur, Clark Gable. Il est vrai que je l’avais jamais vu encore jouer; et depuis, Rhett Butler m’a conquise lui aussi. Du coup, je ne sais pas si c’est l’acteur ou ces personnages qui me ravissent ou bien les deux. Je penche pour la troisième option. Ici, il ne déroge pas à la règle malgré ses oreilles en chou fleur, son pantalon monté très haut et sa moustache ( qui n’égale pas celle de Tom Selleck on est d’accord!). J’aurai peut-être dû dire » surtout avec » au lieu de » malgré » tant ce florilège de détails font partie de son charme. Et, que dire de son sourire mama mia! Moi, je vous dis que cet acteur avait une de ces classes; parfois, je me dis que je suis vraiment pas née à la bonne époque.
Même son personnage, Peter a tout pour plaire. C’est toujours l’homme de la situation et galant de surcroit. En plus, d’être un chic type, il va apprendre à Ellie l’art de l’auto-stop ou bien c’est l’inverse; et l’art aussi du trempage de donut. Je vous dis cet homme a des réserves insoupçonnées et soupçonnées. Ellie incarnée par Claudette Colbert n’est pas en reste elle non plus bien au contraire. Elle a un tempérament de feu et un charme fou; et oscille entre fille gâtée de papa et féminisme. On pourrait dire finalement que les deux joyeux lurons sont parfaitement l’opposé de l’autre mais grâce au rideau de Jericho et bien d’autres choses, ce dernier va faire tomber bien des barrières. Pour ma part, j’ai souvent eu le rideau de Jericho dans mon bureau ( et bien, d’autres choses également) mais pas l’ombre d’un Peter Warne malheureusement.
Avant de conclure, il me faut peut-être vous prévenir: la fin risque de vous laisser sur votre faim. Cependant, j’ai trouvé ça parfaitement cohérent, logique. Car ce n’est pas l’arrivée le plus intéressant mais le voyage; et puis, ne rien montrer laisse au spectateur le soin d’imaginer ce qui se passe quand le rideau tombe! Pour son époque, Capra avait déjà tout compris: c’est en montrant le moins possible qu’on réussit le mieux.