Fast and Furious 7 - 1 Avril 2015- Réalisé par James Wan
Si on devait donner une origine à la saga « F&F », il faudrait remonter en 1991 a la sortie du film « Point Break ». Ce film réalisé par Kathryn Bigelow inspira « très » fortement le 1er volet. Sauf que le film de Rob Cohen s’inscrira dans le monde des courses de rues et du tuning. Une tendance qui sera exploitée à outrance, lançant à l'époque une « mode » pour ce genre de pratique. On trouvera ainsi des émissions, des jeux vidéos et bien sur d'autres films puisant dans ce filon sans fin. La saga continuera pendant de longues années, évoluant au gré de l'envie des acteurs. Vin Diesel out après le 1er, Paul Walker idem après le 2nd, jusqu'à un casting complètement différent dans le 3eme !
Après ce 3 eme film intitulé « Tokyo Drift », la saga changera de braquet pour se racheter une identité. Ils laissent une part de vulgarité au vestiaire avec moins de gonzesses, de tuning et de courses sauvages. Et cela pour laisser place à des films d'actions dopés à la testostérone comme l'efficace « Fast Five » qui marquera le point d'orgue de cette saga et de son réalisateur Justin Lin; avant de laisser sa place à James Wan !
Ce nouveau réalisateur qui bénéficie d'une bonne réputation, notamment grâce a ses divers succès dans le cinéma d'horreur, remplace Lin au pied levée. A cause en partie d'un planning beaucoup trop serré ! Le 6 eme sortait à peine qu'on demandait à Lin de repartir en tournage pour qu'une suite sorte en 2014. Mais le 30 Novembre 2013, une ironie cruelle emporte Paul Walker lors d'un accident de voiture. Le sympathique interprète de Brian O'Conner n'était plus !
Suite à cette tragédie, toutes les équipes du film étaient sous le choc et la production du film fut stoppée aussi sec. Mais très vite une question s'est posée, devait on continuer de faire « Fast and Furious 7 » ? Oui car hormis les impératifs financiers, il fallait donner une dernière sortie digne de ce nom a Paul Walker. C'est ainsi que la date de sortie est repoussée de 9 mois, le scénario fut réécrit et ils embauchèrent même les 2 frères de Paul Walker pour les aider a terminer les dernières scènes que leur défunt frère n'avait pu tourner. Le film sorti le 1 er Avril et la « blague » qui n'a que trop durée pour certain, allait être le début d'un succès fracassant.
Ce dernier « F&F » est un objet étrange qui ne sait pas vraiment ou se mettre ! Car entre l'hommage, la nostalgie et l'histoire que James Wan veut nous conter, le film navigue a vue dans des eaux agitées sans avoir un cap bien précis! Toujours écrit par Chris Morgan, le scénario décrit un pseudo revenge-movie articulé autour de la vengeance de Deckard Shaw envers Torreto and Cie.
Mais très vite l'histoire tourne a vide pour se contenter d'aligner les scènes d'actions (Tokyo, Azerbaidjan, Dubai, LA) compliquant même une intrigue qui n'en avait pas besoin (Double intrigue Shaw/Torreto, Ramsey/Jakando).
A ça, il y a aussi ce trop plein de nostalgie, les Race Wars ? Inutile si ce n'est pour voir un ancien personnage; le passage à Tokyo ? Inutile aussi, si ce n'est pour montrer deux personnages du troisième film alors qu'on aurait du embrayer directement après la fin du 6 ! Ce qui va avec ce surplus de vulgarité tout droit sorti des premiers films.
Malgré tout je ne me suis pas ennuyer car James Wan fait le boulot à l'écran. Le film à ainsi suffisamment d'actions pour qu'on ne s'endorme pas, ce qui est le minimum requis ici ! J'aime beaucoup le fight Hobbs/Shaw au début ou encore la séquence en Azerbaïdjan qui m'a rappeler le film de Carnahan (The A-Team) et ses improbables cascades ! On peut ajouter à cela un rythme frénétique bien que chaotique par instant et aussi sur le peu de temps d'un certain Dwayne Johnson qui casse la baraque, les drones et la gueule des méchants avec l’efficacité d'un bulldozer sur un chantier de démolition, pour donner un peu de fun à l'ensemble. Et mon plaisir coupable à moi, c'est d'avoir retrouvé tous ses acteurs, toute cette famille qui vit ensemble, qui se bat ensemble et surtout pour l'hommage à la fin, simple, touchant et vraiment poignant qui met un point final à l'aventure d'un bonhomme de 40 ans, un certain Paul Walker.
Beaucoup d’esbroufe pour peu de résultat, un Fast and Furious 7 décevant qui permet malgré tout de dire au revoir au sympathique Paul Walker.