Barton Fink

Par Inglourious Cinema @InglouriousCine

En 1941, Barton Fink est un jeune auteur timide et effacé de pièces de théâtre, dont la dernière pièce est encensée par la critique à New York. Son agent le pousse à tenter sa chance à Hollywood comme scénariste sous contrat pour un studio, Capitol Pictures. Arrivé à Hollywood, le patron du studio, Jack Lipnick, lui demande de scénariser un film de série B sur le monde des lutteurs. Barton Fink accepte alors qu'il ne connaît pas du tout cet univers sportif. L'auteur s'installe dans un grand hôtel suranné quasi désert et bien étrange. Dès les premières heures, l'angoisse de la page blanche envahit Barton Fink. C'est à ce moment que le jeune auteur rencontre Charlie Meadows , un étrange voisin...

Barton Fink – 25 Septembre 1991 – Réalisé par Joel Coen, Ethan Coen
Habituellement je suis plutôt en phase avec le cinéma des frères Coen, sauf de temps à autres. No Country For Old Men par exemple ne m'a pas enchanté a contrario de bon nombre de cinéphiles. Ce que je n'aime pas car je ne comprend pas pourquoi et aujourd'hui cela c'est reproduit avec l'un de leurs premiers films, le cannois « Barton Fink » ! Il ne faut pas vous méprendre, le film n'est pas Cannois et n'a pas été fait à Cannes non plus ! Mais il a été consacré la bas, pendant le festival de Cannes, un endroit qui est à mon sens aussi étrange que l’hôtel ou séjourne Barton Fink. Le succès fut tel qu'il rafla la Palme, le prix de la mise en scène et le prix d'interprétation masculin.au point même d'en modifier les règles, car ce fut mal vu qu'un film récolte tant de prix. Un peu comme Barton Fink en quelque sorte, lui l'auteur de théâtre qui après son succès a New York, part à Hollywood pour devenir scénariste sur les conseils de son agent. Il voit sa vie changer, son travail aussi et la latitude qu'on lui donne pour traiter ses sujets, le désarçonne, le bloque et l'angoisse de la page blanche l'habite ! Une peur qui va le dévorer jusque dans la moiteur de sa chambre d'hotel. 

Ironiquement c'est devant ce que j'écris que le film me parle le plus ! Car je ne sais quoi en dire, je n'arrive pas a écrire dessus et comme Barton Fink ça m'angoisse. Parce que je ne trouve pas le film mauvais et dire le contraire serait malhonnête. Puis au delà d'un casting brillant et qui joue très bien, le film a d'indéniables qualités de mise en scène, ainsi qu'un visuel des plus travaillé. Le talent de Joel Coen irradie l'ensemble du film, c'est cadré au poil, bien monté et rythmé. Il crée ainsi une atmosphère particulière qui sied a merveille a son histoire, de plus on peut rajouter le travail de l'excellent Roger Deakins qui soigne la photo du film ! Mais après je n'adhère pas, je vois les indices ainsi que les symboles qui parsèment le récit et qui est sensé nous amener à un niveau de réflexion plus fin ! Le paysage dans le cadre photo au dessus de la table de Fink, son voisin envahissant, le papier peint qui se décolle ou encore le mystère de la boite. Sauf que rien ne me parle et j'ai beau avoir tout en main pour comprendre le film,je suis resté sur le pas de la porte et c'est assez désagréable.Aussi brillant qu'il semble être, j'ai été complètement hermétique à leur histoire. C'est un film que je recommande malgré tout car il faut le voir pour avoir une "vrai" opinion dessus !