SYNOPSIS
« Clotilde et Aude ont 18 ans et sont meilleures amies depuis toujours. Leur relation est forte et fusionnelle comme peuvent l’être les amitiés adolescentes. Elle doivent décider ce qu’elles feront l’année prochaine, après le bac. Clotilde choisit de quitter leur petit village pour aller faire ses études à Paris et entraine Aude avec elle. Mais les deux amies vivront différemment leur nouvelle vie … »
(Source : Allociné)
LE FILM
Réalisation : Vania Leturcq
Scénario : Vania Leturcq & Christophe Morand
Photographie : Virginie Surdej
Musique : Roland Manuel
Casting : Constance Rousseau, Jenna Thiam, Julien Boisselier, Kévin Azaïs…
Sortie française : le 24 juin 2015
CRITIQUE
L’idée à retenir de ce premier long-métrage est sa volonté de traiter une histoire d’amitié féminine à la façon d’un drame amoureux. Le couple d’amies, qui n’a jamais connu que les joies, la complicité, dans leur petite ville de campagne va se retrouver malmener par les complications relationnelles qu’apportent la capitale. Les caractères divergent et l’une va plus s’acclimater que l’autre. Pour finir par se déchirer. Malheureusement cette bonne idée qui promettait un drame intime et intense ne fonctionne pas.
La faute à un scénario qui file comme une ligne droite, qui déroule ses séquences les unes après les autres, comme pour tenir correctement compte du plan de travail. Les scènes se succèdent, et l’on perçoit leur potentiel dramatique, mais elles ne sont jamais exploitées par une mise en scène convenue. Dommage car on sent la réalisatrice proche de ses personnages qu’elle affectionne. Mais elle ne parvient pas à nous rendre empathique ses héroïnes. Elle passe par ailleurs à côté de deux personnages des plus intéressants, à savoir le père de Clotilde, et Sébastien (Kévin Azaïs, toujours juste), le copain d’Aude.
Ce manque d’empathie provient aussi du binôme. Les actrices prises séparément sont toutes les deux talentueuses comme nous l’ont prouvé « Un monde sans femmes » et la série « Les Revenants ». Mais réunies à l’écran, on ne croit pas un seul instant à leur histoire d’amitié fusionnelle. Leurs moments de complicité sonnent terriblement faux. Si Jenna Thiam incarne sans grande difficulté son personnage, Constance Rousseau aurait du quant à elle plus forcer sa retenue, sa délicatesse, pour que l’on croit à son personnage de manipulatrice qui méritait une plus forte incarnation pour réellement convaincre.
On regrettera donc que le film trop démonstratif n’arrive pas à trouver son rythme, car la réalisatrice arrive parfois à saisir quelques jolis moments, et tenait entre ses mains un beau sujet.