Stinking Heaven : Notre critique

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SYNOPSIS

“Jim et Lucy, des jeunes mariés, sont les pionniers d’une communauté qui prône les bienfaits d’une vie ascétique dans une banlieue du New Jersey. Les membres du groupe se nourrissent, se lavent et travaillent tous ensemble, tout en préparant du « thé sain fait maison » qu’ils vendent dans leur van.”
(Source : CEFF)

LE FILM

Réalisateur : Nathan Silver
Scénario :Nathan Silver, Jack Dunphy
Directeur de la Photographie : Adam Ginsberg
Musique : Paul Grimstad
Casting : Deragh Campbell, Keith Poulson, Hannah Gross, Eléonore Hendricks

Sortie française inconnue

CRITIQUE

5ème long-métrage du prolifique réalisateur Nathan Silver, Stinking Heaven a été sélectionné en compétition officielle à la quatrième édition de Champs-Elysées Film Festival cette année. Il n’aurait pas dû.

Loin de moi l’idée de vouloir absolument descendre le film, mais il faut avouer que je n’ai pas du tout accroché. Clairement expérimental, Stinking Heaven s’avère être un récit sans but, une réalisation assez bizarre et des acteurs peu convaincants.

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Comme à chaque fois avec un film expérimental, deux catégories d’avis se créent : l’une annonce que le film est sublime et dégage plein de choses, l’autre que c’est un ramassis d’excréments (pour être poli). Je ne remets pas en cause l’utilité du film expérimental, mais je me retrouve plus dans la deuxième catégorie.

Après une introduction assez bancale qui n’expose pas vraiment le film, on se retrouve plongé dans la vie d’une communauté qui se coupe un peu de la société dans l’objectif de se purger. Une purge physique et mentale qui passe par des exercices quotidiens dignes des plus grands psychologues : l’atelier danse en transe, l’atelier “je revis ma plus grosse expérience avec la drogue devant tout le monde”, l’atelier “je nettoie les chiottes”, etc.

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Une communauté que l’on apprend à connaître assez doucement sans jamais mettre vraiment une personne en avant. Le film navigue donc entre différents protagonistes même si la seconde partie se concentre un peu plus sur quelques uns. Le problème étant, il n’y a pas vraiment de scénario donc on se retrouve vite à bout de souffle dans le récit qui n’avance pas, qui nous emmerde, même. Un paradis au début qui se transforme petit à petit en enfer.

Et ce manque de scénario (ou inversement, cette affluence d’improvisation) n’est pas vraiment aidé par une réalisation elle aussi assez osée. Inspirée des documentaires sur l’abus de drogue des années 70/80, Stinking Heaven arbore un look bien particulier. Un look assez pixellisé, une shaky caméra, des angles incongrus, des plans au plus proche des personnages. On a un peu mal au coeur de temps en temps, mais cela retransmet clairement l’esprit du film.

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Stinking Heaven a été très long pour moi malgré sa courte durée (1h10) et ne m’a vraiment pas plu. Mais les amateurs de films expérimentaux trouveront peut-être leur compte. Mais Stinking Heaven is Shit from Hell selon moi.

BANDE-ANNONCE

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