Une fois n’est pas coutume, Journal Cinéphile Lyonnais soutien un court-métrage qui n’est pas produit en Rhône Alpes. Nous suivons ce projet car il est ambitieux et original. Taro est un projet cross media qui mélange les univers du cinéma et du manga. Son réalisateur Franck Marchal a aussi fait des choix esthétiques très particuliers : tourner en noir et blanc, en scope et en argentique Le film est destiné aux festivals et à la télévision. Le thème est celui du passage à l’âge adulte, de l’acceptation de soi et de la difficulté de vivre cette période charnière qu’est l’adolescence…
Le synopsis.
Marc retrouve après de longues années de séparation son ami d’enfance, Taro. Les deux garçons, décident de s’isoler afin de profiter pleinement de leurs retrouvailles. Pour cela, ils se rendent dans un squat qu’ils pensaient abandonné. En arrivant sur les lieux ils se retrouvent perdus dans un monde artistique dense et chaotique, Taro va disparaître dans ce labyrinthe et laisser Marc seul face à lui-même et à ses choix. Marc part alors à la recherche de son ami sans savoir ce qu’il va trouver… mais finalement est-ce qu’il ne partirait pas plutôt à la recherche de sa propre transformation ?
Taro, un court métrage sur l’adolescence et sa tranformation
Taro met en avant l’acceptation de soi, l’amour et surtout la liberté qui sont des sujets majeurs dans la vie d’un adolescent. Le jeune Marc se transforme et s’affirme tout au long du film.
Taro est un court métrage sensoriel dans lequel il sera question de sexualité, d’attirance et de désir et cela, de façon « subtile », mais avec une esthétique qui coïncide avec cette envie de faire quelque chose d’unique et différent. C’est ambitieux et déconcertant à la fois surtout lorsqu’on souhaite faire passer beaucoup de symboles par l’image et le son et non essentiellement par le dialogue.
Taro, un projet participatif qui appelle à la contribution des internautes.
Les dates de tournage sont prévues du 23 au 30 aout 2015 entre Paris et Le Touquet. Le tournage sera financé par une campagne de crowdfunding qui a déjà commencé. N’hésitez pas aller sur le site de financement participatif (http://fr.ulule.com/taro-lefilm/ ) et à en parler autour de vous !
Plus d’infos sur : http://tarolefilm.com/ et sa Page Facebook :http://www.facebook.com/filmsdelafalaise
Taro, des choix artistiques affirmés
Franck Marchal souhaite filmer Taro à la façon d’un peintre, instinctivement, grâce à un jeu de lumière en jouant sur la technique du clair obscur car pour l’auteur, Taro est un théâtre d’ombre et de lumière. L’expression non verbale sera essentielle au cours de ce film. Tourné en couleur, le film se serait dispersé dans le spectre. Le Noir et Blanc introduit une dualité instinctive. Le noir et blanc (Yin et Yang) symbolise la complémentarité au travers de la dualité. Taro cherche à dépasser les carcans des genres pour devenir libre au-delà des stéréotypes. De plus le au noir et blanc donnera au film un côté universel, intemporel, qui fait sens avec le sujet.
Franck Marchal a fait le choix de tourner Taro en argentique, et en format scope 2:40. Pour citer le directeur photo, Philippe Brelot, c’est un film sur une ouverture, et cette ouverture doit être la plus large possible : le format scope s’est imposé de lui-même.
Le réalisateur Franck Marchal
Les Films de la Falaise
Les Films de la Falaise est une société de production en cours de création dont l’ambition est de produire un cinéma « hors champ » : indépendant, libre et engagé, pour résister aux conventions sociales et culturelles.
A venir sur Journal Cinéphile Lyonnais, une interview du réalisateur