San Andreas
Sorti le 27 mai 2015
1h54
Action - - - - Aventure - - - - Thriller
De Brad Peyton Avec Dwayne Johnson, Carla Gugino, Alexandra Daddario...
Distribué par
Quand l’on parle de film catastrophe, les premiers qui me viennent à l’esprit c’est 2012 et Le jour d’après, c’est Roland Emmerich qui me vient en tête en premier. Et c’est un peu à cela que j’ai pensé en regardant San Andreas.
San Andreas m’a parut être un énième film catastrophe hollywoodien qui court après les films d’Emmerich, car quand il s’agit de tout démolir, c’est bien lui le meilleur. Peut-on réellement parler de scénario pour San Andreas ?
Pas vraiment, même si au départ, on peut espérer un semblant de scénario, en fait il n’y en a pas réellement, car c’est un copié collé d’autres films catastrophes. Le film ne fait qu’enchaîner les scènes de catastrophes grandioses de destruction de bâtiments, avec des scènes de personnages qui déambulent dans les décombres et tentent de survivre à chaque tremblement. Il n’y a finalement qu’un fil rouge, celui du père qui veut retrouver sa fille.
Mais la faiblesse du scénario ne doit pas pardonner les cumuls de clichés et d’incohérences scénaristiques, sans compter les scènes totalement improbables. Les personnages sont un parfait exemples de la médiocrité du scénario qui ne cherchent, en aucune manière, à faire quelque chose de nouveau et ne se contente que d’utiliser les codes déjà établis. Le père divorcé qui va retourner la moitié du région pour retrouver sa fille, avec l’aide de sa femme qui a demandé le divorce et qui va emménager avec un autre homme, déjà deux clichés. La fille du sauveteur hyper bombasse qui sait tout sur le sauvetage, cliché déjà vu dans Le jour d’après sauf que c’était un garçon. Le scientifique qui sait tout et prédis la catastrophe, avec une journaliste prête à tout pour le scoop… non honnêtement, faut il que je fasse tous les personnages pour que l’on comprenne qu’ils ne sont que des clichés ambulants et des personnages que l’on voit à chaque films catastrophes…
Je laisse de côté les incohérences scénaristiques car il y en a beaucoup trop mais l’on peut évoquer cette scène pas possible où la fille et le père se retrouve sous l’eau, qui font de l’apnée pendant plusieurs minutes alors qu'une personne normale est déjà noyée, le tout en discutant, pour finalement voir la fille qui se noie peu de temps après alors que cela ne fait que 10 secondes qu’elle a remis la tête dans l’eau. Si le scénario de ce film ne prend pas les spectateurs pour des cons qui ne remarqueront pas le cumul d’erreurs, je ne vois pas pour qui ils nous prennent.
La réalisation de Brad Peyton mérite le bourrin d’or de l’année. Une réalisation totalement irréfléchie qui ne fait que cumuler les mêmes types de plans en permanence, en voulant faire le plus spectaculaire possible. Une réalisation qui se repose principalement sur les effets spéciaux.
Je pense que l’on a trouvé le casting parfait si AB Production veut faire des remakes de ses séries aux USA. C’est tellement bas que c’est difficile à croire. Dwayne Johnson enchaîne les films, et finalement, il devient une caricature de lui-même à force de faire encore et encore la même chose. A ses côtés, il retrouve Carla Gugino qui a du mal à être un peu expressive, soit elle s’en fout complètement du film, soit c’est le visage qui est paralysé car au final c'est soit bloqué en mode sans expression soit bloqué en mode hyper expressif, il n'y a pas de juste milieu. Et c’est finalement un peu cela qui permet à Alexandra Daddario de briller un peu, et je ne pense pas cela parce que ses yeux m’hypnotisent et que sa plastique finis par donner envie de baver. Finalement dans le genre film d’action, l’actrice arrive à être convaincante, le seul souci pour elle s’est de sortir des rôles que lui offre Hollywood qui préfère lui donner des rôles où elle finit par montrer ses atouts physiques que ses capacités de jeu.
San Andreas se voulait être le film catastrophe du moment, et en fait c’est plutôt lui la catastrophe. On a vraiment l’impression que l’on se retrouve devant un film qui a essayé de ressembler à du Emmerich mais sans le talent du réalisateur. Le scénario ne fait que répéter ce que l’on a déjà vu dans d’autres films, sans chercher la moindre originalité et en nous servant les habituels rôles clichés du genre. Le tout en cumulant les incohérences et les invraisemblances, il faut vraiment prendre ce film au dixième degré pour ne pas avoir l’impression d’être pris pour une andouille. A cela s’ajoute un réalisateur qui ne compte que sur les effets spéciaux pour sortir un film sans saveur et qui mérite le bourrin d’or 2015. Le casting n’aide pas, c’est mal joué et pourtant comme pour le second volet de Percy Jackson, c’est encore une fois Alexandra Daddario qui s’en sort le mieux avec le peu qu’on lui donne.