Orange is the New Black – saison 3

Par Fredp @FredMyscreens

C’est parti pour la 3e saison de l’une des séries phares de Netflix. Orange is the New Black s’aborde maintenant comme une véritable série de groupe et sous un ton plus léger qu’à l’accoutumée mais certains personnages nous manquent déjà pour épicer un peu le jeu.

Si la première saison d’Orange is the New Black était surtout centrée sur l’entrée dans l’univers carcéral de Piper Chapman, en faisant le personnage central, et la seconde saison son affirmation comme l’une des fortes personnalités de la prison, avec, à chaque fois quelques morceaux en réserve pour les autres détenues qui l’entourent, cette 3e saison fait évoluer les choses. D’emblée on retrouve des flash-back de personnages important qu’on pensait mieux connaitre et que l’on découvre alors encore une fois sous un nouveau jour, continuant alors d’humaniser les détenues.

Chapman passe donc un peu plus en retrait cette saison, laissant la place aux autres personnages de s’exprimer un peu et ce n’est pas plus mal car ainsi se dégage un véritable esprit de groupe. Cependant, il n’y a cette fois pas grand chose pour mettre cet esprit en danger car si précédemment il y avait la menace de Vee ou Pennsatucky, les petites embûches de cette année ne sont pas à la hauteur pour diviser tout ce beau monde qui apparaît de plus en plus sympathique, presque comme si la vie de prison n’était pas si déplorable finalement. Même Red en passe de récupérer sa cuisine va la jouer soft. Toutes les histoires personnelles sont alors plus plaisantes à suivre mais aussi plus linéaires, sans grand danger et la seule peine que l’on aura sera le départ prématuré de Nicky que l’on espère voir revenir dans le show car c’était l’un des personnages les plus attachants.

Si la série manque de fil rouge autour des détenues, il y en a tout de même un autour de la prison dont l’univers change en passant du public au privé, permettant alors au personnage de Joe Caputo de s’affirmer bien plus cette saison mais c’est aussi bien léger puisque finalement, ce changement n’a que peu d’incidence sur les conditions de vie des détenues. Mais ce changement permet d’aborder de nouveaux thèmes qui peuvent être assez « poil à gratter» .

En effet, en passant la prison au privé, la série introduit des éléments d’économie et de capitalisme dont vont essayer de tirer parti les prisonnières et en particulier Chapman. Ainsi, la série développe ce thème économique en le tournant à l’absurde et en montrant certaines déviances du système. La série continue d’aborder également d’autres thèmes importants et en particulier celui de la religion et des sectes, tournant tout cela en ridicule mais de manière touchante alors que celui de la parentalité à distance n’est par contre pas assez approfondi.

Cette saison est donc toujours intéressante mais bien plus soft que les deux premières avec un humour et des situations moins noirs. Toutefois, avec ces personnages intéressants et son rythme bien calculé pour que l’on enchaîne les épisodes sans s’en rendre compte, Orange is the New Black est toujours aussi plaisante à suivre.