Chinese Man, un collectif marseillai;s a enflammé la scène Gingko au festival Terres du son
Le collectif lancé sur la scène marseillaise était de retour pour le festival Terres du son pour un live explosif où le public était au rendez-vous avec leur dernier EP. Chinese man célèbre les 11 ans de leur label indépendant qui prospère grâce à un renouvellement très spontané de leur mix. Pour rappel, nous avions effectué cette critique sur l'un de leurs opus.
11 ans de label indépendant
Lors d'un échange avec le groupe où était présents High Ku, Sly Zé et Mateo, on remarque tout de suite une décontraction à l'image de leur musique hédoniste et authentique: les trois membres sont accessibles et à l'écoute des questions techniques. Le label est désormais beaucoup plus grand, environ 70 personnes gravitent autour du collectif en période de tournée.
Dans une dynamique indépendante, ils décident en 2000 de créer leur label pour une liberté totale et également par soucis de sincérité artistique afin que les projets soient totalement contrôlés par le collectif et non pas dans une lignée commerciale pure et intéressée.Ambiance du live
Pour diversifier l'ambiance des lives, les samples sont souvent remixées par d'autres artistes pour offrir un renouvellement constant et plus intéressant pour le public. Ce dernier est extrêmement bien réceptif aux lives de Chinese man, l'énergie du groupe est communicative et le public lui rend bien avec un une interaction enflammée. Sur scène, Chinese man propose un dispositif vidéo autour du style psychédélique du groupe. Sly Zé étant graphiste de formation, cela offre un rendu maîtrisé et une scénographie appuyée par des clips visuellement accrocheurs, tout cela rendu possible grâce à une équipe technique en coulisses.
Pour le live tout est dématérialisé mais le vinyle est important pour les membres de Chinese man. D'ailleurs ils ont leurs adresses favorites de disquaires et préfèrent chiner des découvertes sympas et vintage que de dépenser des sommes astronomiques pour des vinyles (même si à l'occasion un craquage n'est pas refusé).
Un live grandiose
Concentrons-nous sur la performance, Chinese man assure le show d'un dynamisme explosif tellement communicatif que la foule (nombreuse) s'extasie et suit les mouvements transmis par le groupe sur scène comme si elle se tenait à ses côtés. Le beat est puissant, ne s'essouffle jamais et le public en redemande, créant un live d'une grande intensité que l'on vit au maximum se terminant sur la reprise d' Ive got that tune par Tha Trickaz (le morceau qui les a fait connaitre du public).
Honnêtement il n'y a rien à redire sur le show que délivre Chinese man, certes un peu loin de son royaume marseillais où il a percé mais qui s'adapte sans soucis au public de Terres du son. En guise de petit bonus, le groupe a lancé son application disponible sur Appstore.
Vous pouvez découvrir le travail de Chinese man à travers le clip de leur dernier EP Sho-Bro et suivre notre live report du festival jusqu'à lundi sur les réseaux sociaux et ceux du festival.