Trio toulousain, One And One Is All sort son premier album éponyme après cinq mois de préparation. Notre avis sur cet opus !
En trio depuis 2012, et sélectionné par le studio Rimshot parmi plusieurs autres artistes de la ville rose pour permettre la conception de leur album, le groupe de trentenaires ne vient pas de nulle part. Avec Paul à la guitare et au chant, Hubert à la basse et Pierre à la seconde guitare ou au banjo, la très jolie pochette illustrée par Patrice Murciano cache un contenu très organique. La galette dévoile un style folk, influencé entre autres par Mumford & Sons, Paolo Nutini ou encore John Butler Trio. Cependant, ce cœur folk est combiné à des mélodies pop et à des sonorités bluegrass qu'apporte ponctuellement le banjo.
Un mélange de sonorités pas inédit en soi, mais qui se trouve catalysé par la voix bluesy et charismatique de Paul, bercé par Tom Petty, apportant toute la personnalité dont un groupe folk a besoin pour se démarquer. L'ajout du banjo est cependant essentiel dans le relief de l'album grâce à ces sonorités très affirmées et se trouve être un très bon complément du chant.
Contrairement à beaucoup d'albums folks, celui-ci ne tourne pas en rond grâce à de très bons choix : ajouter une deuxième guitare folk au lieu du banjo pour permettre des ambiances plus tamisées, ou un violoncelle pour plus de lyrisme, ou encore une guitare électrique pour mieux exploiter le potentiel mélodique du morceau. Le trio a bien su arranger les 9 pistes de One And One Is All, tant dans le choix des instruments que dans la gestion des temps forts et faibles, pour donner un album très uni et relativement épuré, mais pas monotone. On pourrait cependant regretter un très léger apport de percussions, qui pourrait apporter un peu plus de puissance à l'ensemble.
One And One Is All est donc une très bonne surprise avec sa propre identité musicale, et qui apporte du sang-neuf à un genre musical qui en a bien besoin.
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