BIG EYES (Critique Blu-Ray)

Par Cliffhanger @cliffhangertwit

SYNOPSIS: BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l'art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n'avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L'extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l'éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s'attribuant tout le mérite de son travail.

" ... ( Big Eyes est) avant tout un portrait de femme bien ciselé avec en prime étude avancée de son statut à la fin des années 50 / début des 60's. Deux personnages représentent cette intention : Margaret, l'artiste qui fait au départ la sourde oreille parce qu'elle est complètement sous l'emprise de son mari, et Dee-Ann, sa meilleure amie, un esprit libre, chargé de bousculer sa camarade afin de restaurer sa position et son nom. En retraçant la quête d'émancipation de Margaret, Burton, servi par un scénario fluide mais un poil trop illustratif et littéral peut-être (voix-off, traitement qui manque d'élan), se montre ainsi capable de dénoncer la misogynie ambiante de cette époque, des débuts de gloire de son imposteur de mari jusqu'au procès qui conduisit ce dernier au fond du trou, prisonnier de ses mensonges... Big Eyes dégage par ailleurs une qualité visuelle louable, avec un jeu maîtrisé de couleurs, de cadrages et de perspectives, ainsi que des décors dignes de figurer dans les précédents longs de Burton (normal direz-vous, Rick Heinrichs, un de ses fidèles collaborateurs, est crédité chef déco). Le travail de reconstitution est évident, la photographie signée Bruno Delbonnel particulièrement soignée. La bande-originale, composée par le vieux comparse Danny Elfman, manque un peu d'originalité, mais est rattrapée heureusement par les deux chansons honnêtes et douces de Lana Del Rey, concoctées pour l'occasion. Amy Adams est parfaite en Margaret Keane, naïve au départ, affirmée ensuite, figure de martyre. Bémol dans le choix de Waltz : en dépit d'une caractérisation habile de son personnage (en gros, un pervers narcissique des années 60), le comédien cabotine à mort et a décidément bien du mal à sortir de la peau de l'effroyable général Hans Landa ( Inglourious Basterds), personnage pour lequel il reçut l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2010. Mention par contre à Krysten Ritter, qui a toutes les qualités requises pour devenir une muse Burtonnienne, à l'instar de Winona Ryder avant elle. Le conteur Burton plonge dans l'univers bigarré de la peintre Margaret Keane avec beaucoup de candeur, de tact et de respect. Avec son sous-texte féministe et méta, Big Eyes fait aujourd'hui figure d'œuvre salvatrice et rédemptrice dans la filmo du réalisateur californien. "

La critique complète de Piwi ici

Titre Original: BIG EYES

Réalisé par: Tim Burton

Genre: Biopic, Comédie, Drame

EXCELLENT

Catégories : Critique Blu-Ray, Sorties Vidéo

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