4 petites filles dans une cour d’école d’un village japonais sont témoins du meurtre d’une cinquième sur fond d’une vague de vols de poupées françaises dans les habitations. Etrange ? Plus étrange encore, choquées par le drame, les 4 filles, ayant pourtant vus longuement le tueur, ne parviennent à se souvenir de son visage. La mère de la petite, vengeresse, promet aux petites filles de payer lourdement de n’avoir permis de retrouver le tueur de sa fille. Cette malédiction va les poursuivre dans leurs vies d’adulte.Dans ce premier film du dytique, on va suivre les tourments de deux d’entre elles, encore hantées profondément par ce qu’elles ont vécu. Kurosawa livre un polar glaçant et énigmatique sous forme d’une histoire de fantômes. Les deux jeunes femmes au centre de ce premier opus sont hantées par le fantôme d’Emili, mais aussi de sa mère au deuil machiavélique, et celui de l’assassin courant toujours dans la nature. Ce thriller est découpé sous forme de feuilleton (option retenue pour sa diffusion par la télé nippone) et donc de portrait de femmes détruites voire même non construites. Les deux premiers portraits font même froids dans le dos. Kurosawa a le talent d’imbriquer ces deux destins maudits avec talent. La culpabilité naturelle mais surtout dont les a affubler la mère de la victime est au centre des débats avec une variante sur la forme pour les deux premières histoires. Mise en scène sous forme d’ellipse, esthétique épurée, montage lent et patient ; du cinéma nippon bien léché.Vivement l’opus 2… Prenant
Sorti en 2013