Arena, Les Gladiateurs du Futur (Man Vs Monsters)

Par Olivier Walmacq

genre: science-fiction, action
année: 1989
durée: 1h34

l'histoire : A l'image des combats de gladiateurs, les hommes d'un futur lointain organisent de terribles combats qui opposent humains et droïdes dans des duels sanglants. Les spectateurs, assoiffés de sensations fortes, se précipitent pour voir le spectacle dans ces arènes du futur. Un jour, Steve Armstrong blesse un des meilleurs concurrents de la discipline et se voit contraint à le remplacer. A la surprise générale, il en sort vainqueur. Dès lors, la réussite lui sourit. Mais ses prouesses ne font pas que des heureux : Rogore, un entraîneur véreux, décide de truquer son prochain combat.  

La critique :

Charles Band est un producteur, réalisateur et scénariste américain qui s'est essentiellement spécialisé dans les séries B et les nanars de seconde zone. Sa carrière débute vers le milieu des années 1970. Dès 1977, Charles Band se distingue avec Cinderella, un nanar de science-fiction kitsch et ringard, mais néanmoins remarqué. Par la suite, Charles Band accumule les séries B fauchées.
Toutefois, le public est toujours au rendez-vous. Que ce soit Transmutations, Ghoulies, Robot Holocaust, Eliminators, Creepozoids ou encore Puppet Master, tous ces films trouvent leurs fans en vidéo. Surtout, ce genre de fumisterie ne coûte pas très chère à produire.

Vers la fin des années 1980, la WMA (qui propose des matches de catch) rencontre elle aussi un vif succès auprès du public. Parallèlement, le phénomène Star Wars fonctionne toujours aux Etats-Unis. C'est une saga qui est devenue "bankable". Charles Band décide alors de produire une série B qui mélangerait à la fois des combats de catch et des aliens moisis sortis tout droit de l'univers de Star Wars.
Bienvenue dans Arena, les gladiateurs du futur, sorti en 1989 ! Le film est réalisé par un certain Peter Manoogian. Il a même donné lieu à un remake quasi homonyme, Arena, les gladiateurs de la mort. Attention, SPOILERS ! A l'image des combats de gladiateurs, les hommes d'un futur lointain organisent de terribles combats qui opposent humains et droïdes dans des duels sanglants.

Les spectateurs, assoiffés de sensations fortes, se précipitent pour voir le spectacle dans ces arènes du futur. Un jour, Steve Armstrong blesse un des meilleurs concurrents de la discipline et se voit contraint à le remplacer. A la surprise générale, il en sort vainqueur. Dès lors, la réussite lui sourit. Mais ses prouesses ne font pas que des heureux : Rogore, un entraîneur véreux, décide de truquer son prochain combat. Arena commence comme un space opera de facture classique.
La première partie du film est une copie éhontée de Star Wars : La Guerre des Etoiles. Paradoxalement, Arena impressionne par la diversité de son bestiaire : des hommes chauve-souris, des maquillages grossiers aux couleurs fluos et bigarrées, des monstres tentaculaires, des créatures hideuses, des êtres dolichocéphales... Bref, les costumes et les maquillages sont particulièrement inégaux, sans être honteux pour autant.

Puis, très vite, Arena délaisse le genre space opera et les extraterrestres périmés pour se concentrer sur les aventures peu passionnantes d'un certain Steve Armstrong, un blondinet au physique d'haricot anorexique, et interprété par Paul Satterfield (inconnu au bataillon). Il est le seul et unique être humain du film. A la fois espiègle, athlétique, frêle et gracile, le jeune homme s'empoigne avec un ancien champion de boxe. Contre toute attente, il gagne le combat (je renvoie au synopsis...).
S'ensuit alors toute une série de bastons sans queue ni tête contre des aliens baveux, aux formes les plus extravagantes, notamment une sorte d'insecte de trois ou quatre mètres. Pourtant, malgré son physique de Lorant Deutsch à l'agonie, Steve Armstrong remporte le match.

Mieux encore, après quelques combats complètement "nazebroques", Steve Armstrong devient la nouvelle coqueluche de tout le système planétaire. Vous l'avez donc compris. Nous sommes en présence d'un scénario farfelu, minimaliste et archi-prévisible. Pourtant, contre toute attente, Arena se révèle plutôt sympathique et agréable au final, à condition de le voir pour ce qu'il est : une série B fauchée, kitsch et ringarde, dénuée de toute ambition graphique et scénaristique.
Oui, Arena est bel et bien un nanar. Destiné au marché de la vidéo et à séduire les "nanardophiles" en puissance, Arena n'a (encore une fois) aucune prétention. Bien sûr, on pourra déplorer le jeu pitoyable des acteurs, l'absence (presque) totale de scénario, des bastons lamentables, ou encore un héros principal peu charismatique (pour être gentil...).
Paradoxalement, le film assume totalement son statut de série B pop-corn qui devrair ravir les fans de Charles Band, soit trois personnes dans le monde.

Côté: Nanar

 Alice In Oliver