genre: horreur, gore, trash, extrême, inclassable, expérimental (interdit aux - 18 ans)
année: 2001
durée: 16 minutes
l'histoire : Un serial killer kidnappe une jeune femme, la séquestre, la tue et la viole dans une maison abandonnée.
La critique :
Tout d'abord, je tiens à remercier notre ami Inthemoodforgore pour la découverte de Nekro, un court-métrage rarissime, et uniquement disponible chez Twistedanger, un site spécialisé (entre autres) dans les films trash et extrêmes. Fin de la parenthèse ! En l'espace de plusieurs décennies, la nécrophilie s'est développée et même presque démocratisée dans le cinéma horrifique.
Désormais, le genre possède de solides références : Massacre à la Tronçonneuse (la version de 1974), Nekromantik, Nekromantik 2, Aftermath, Necrophile Passion ou encore Blue Holocaust, pour ne citer que ceux-là.
Vient également s'ajouter Nekro, un court-métrage de 16 minutes environ, réalisé par Vince Roth et Nick Wards en 2001. Inutile de mentionner les acteurs, au nombre de trois, qui sont tous de joyeux inconnus. Mais Nick Wards, qui a participé à la production du film, incarne le personnage principal, donc le psychopathe "dézingué du bulbe". Attention, SPOILERS !
Alors qu'il circule dans son camion, un serial killer est à la recherche d'une nouvelle proie. Il tombe alors sur une jeune femme qu'il assomme et ligote dans son véhicule. Il l'emmène alors dans une maison abandonnée. Sur place, il la poignarde sauvagement, se délecte de son sang, et la viole encore et encore...
Incontestablement, Vince Roth et Nick Wards cherchent à choquer et à décontenancer leur public, plus précisément les fans de films trash et extrêmes. En l'occurrence, ces derniers devraient logiquement trouver leur compte. Nekro se démarque, entre autres, par une ambiance putride, glaciale et morbide. Les deux réalisateurs ne donnent aucune explication sur les motivations de ce criminel à l'aura démoniaque. Visiblement, ce dernier collectionne chez lui les victimes.
En l'occurrence, il semble obéir à un mode opératoire bien précis. Certes, il saigne ses proies jusqu'à l'agonie la plus totale, mais sans pour autant leur donner le coup de grâce.
Par exemple, la jeune femme violée est poignardée plusieurs fois, mais elle respire encore au moment du viol et des nombreux sévices infligés par le psychopathe. Vince Roth et Nick Wards confèrent à ce tueur une aura satanique par toute une série de cris bestiaux et sauvages. Le personnage principal pourrait donc s'apparenter une version moderne de l'Antéchrist.
Sur ce dernier point, on note une certaine ressemblance (légère tout de même) entre le serial killer et Jésus-Christ lui-même, avec cette chevelure hirsute et une barbe de quinze jours. Pour le reste, Nekro se veut totalement underground. En l'occurrence, l'interdiction au moins de 18 ans est totalement justifiée.
Les séquences de pénétration ne sont pas simulées. Pire encore, le cout-métrage semble prendre un malin plaisir à filmer en gros plan les parties de jambes en l'air. Néanmoins, Nekro se démarque par une ambiance assez étrange. Clairement, nous sommes en présence d'un court-métrage horrifique, gore, inclassable et expérimental. Dans Nekro, le serial killer est filmé comme un monstre, une bête démoniaque qui pousse des cris féroces pendant ses actes morbides.
Quant à la victime, bien qu'elle soit atrocement mutilée, elle semble pousser elle aussi des cris de jouissance, comme si le plaisir sexuel se mélangeait à la cruauté, au sadomasochisme et à la barbarie. Toutefois, difficile de cerner le réel intérêt de cette pellicule trash et extrême.
Sur la forme, Nekro ressemble à un film gothique, trash et metal ; impression renforcée par ces visages embombrés et quelques clartés vespérales. En l'état, difficile d'apprécier ce court-métrage, à la tonalité glauque, crade et malsaine, mais largement inférieur à ses modèles, notamment Nekromantik et Aftermath, qui sont beaucoup plus intéressants (tant sur la forme que sur le fond).
Mais, apparemment, Vince Roth et son compère semblent avoir de la suite dans les idées. A voir (ou pas) s'ils confirmeront par la suite. Chronique courte aujourd'hui, mais je ne vois pas quoi dire de plus sur ce court-métrage de 16 minutes...
Note: ???