Réalisé par Peyton Reed, avec Paul Rudd, Evengeline Lily, Corey Stoll, Michael Douglas.
Sorti le 14 juillet 2015.
Loin des Avengers et autres Spiderman, prenez une pause ! Tout en complétant la mythologie Marvel, Peyton Reed profite d'un scénario bien senti pour jouer sur le fantasme du rétrécissement.
Scott ( Paul Rudd), cambrioleur de talent, est engagé par le Professeur Pym ( Michael Douglas) et sa fille Hope ( Evengeline Lily) pour contrer les dangereux desseins du Dr. Cross ( Corey Stoll). Pour se faire, Scott utilisera une combinaison qui le plonge dans le monde des fourmis en le faisant rétrécir.
Après Chéri j'ai rétréci les gosses, reprend le pitch de L'Homme qui rétrécit (Jack Arnold, 1957), cette fois en mode superhéros. Après un début un peu lent, l'adaptation du comics éponyme s'empare du changement d'échelle et avec lui du changement de point de vue pour nous emmener loin des explosions systématiques de certains blockbusters. De judicieuses transitions nous font passer de l'échelle humaine à celle des fourmis que côtoie et amadoue Scott, engendrant ainsi quelques bonnes chutes caustiques, voire parfois hilarantes (le grand prix allant à l'attrape mouche électrique !). L'arrivée à l'écran de CE superhéros nécessitait des performances visuelles pour rendre compte des différentes échelles. Les effets spéciaux collent parfaitement -pour notre plus grand plaisir !- à la vision du réalisateur, tout en gardant une certaine sobriété . Le film est tour à tour virevoltant ou reposant, et les dialogues bien écrits nous entraînent même au cœur de la physique des particules ou des romans de Bernard Werber (trilogie des Fourmis, publiée aux éditions Albin Michel).
Faisant fi du cabotinage d'Iron Man ou de Captain America, développe un humour plus fin et subtil que ses collègues marvelliens. Pas de pesante réplique du tac-o-tac, l'humour est présent mais décalé. Paul Rudd apporte sa loufoquerie tout droit venue des films de Judd Apatow, et le duo qu'il forme avec l'énergique et charismatique Evengeline Lily () fonctionne bien. Pour les chaperonner, Michael Douglas joue juste et on appréciera dans ses répliques les pics adressés à l'intouchable empire des Starks (père et fils).
satisfait notre soif d'action tout en s'éloignant des trop explosives adaptations des comics Marvel. Paul Rudd et Edgar Wright* au scénario, un peu de fantaisie, c'est peut-être tout ce qui manque aux collègues de l'homme fourmi !
La Cinéphile Éclectique ( http://carnetscritiques.over-blog.com/)
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*Edgar Wright, co-auteur du scénario, a quitté le projet pour être remplacé par Adam McKay. Les studios Marvel ont alors demandé à ce dernier de retravailler le script afin qu'il soit plus en accord avec la ligne " éditoriale " du studio. La patte excentrique d'Edgar Wright persiste néanmoins dans ANT-MAN.