Pitch Perfect 2, critique

Les Bellas de Pitch Perfect sont de retour pour enflammer les salles pendant l’été. Un divertissement pop sucré bon enfant  et légèrement poil à gratter qui passe facilement le temps sans prétention dans la lignée du premier volet.

Après un carton aux US, le premier volet de Pitch Perfect était sorti en France sous le titre the Hit Girls mais avait plutôt rencontré son succès sur Internet. Cela n’a pas fait peur à Universal qui adopte toujours la même stratégie pour le second volet reprenant cette fois le titre original qui est sorti aux US depuis déjà 2 mois et donc déjà disponible sur tout Internet. Peu de chances qu’il fasse donc le même carton qu’aux Etats-Unis (où la chorale a dépassé les espérances et détrôné Mad Max) mais il reste tout de même sympa à suivre pour peu que l’on garde en permanence son second degré en tête.

Car il faut dire ce qui est, comme pour le premier film, le scénario est complètement cliché et le revendique même clairement, préférant miser ainsi sur sa bonne ambiance et un esprit légèrement poil à gratter, revendiquant un message simple et efficace. Pour l’occasion, cette fois c’est l’actrice Elizabeth Banks (déjà productrice du premier volet) qui passe derrière la caméra pour le retour des Bellas dans leur plus grand défi. Destituées de la compétition suite à une catastrophe scénique, elles vont devoir se retrouver elles-mêmes et refaire leurs preuves et remporter le championnat mondial face à des allemands qui en imposent.

S’amusant complètement du fait que les filles font exprès de redoubler pour toujours faire partie des Bellas sans avancer dans leur vie, le film propose également quelques nouveaux personnages qui délivrent quelques bonnes répliques (à l’instar des anecdotes de la mexicaine qui font mouche) mais suit exactement le même parcours que le film original avec l’entrainement et la battle avant la compétition, sans oublier ces petites histoires de coeur sans grand intérêt même pas dignes de Glee. Tout cela reste léger et très artificiel mais le revendique et tant mieux.

Mais derrière quelques répliques bien senties (notamment le patron d’Anna Kendrick ou les 2 présentateurs du show), on peut aussi remarquer que le film possède un petit message bien sympathique. Si le premier prônait la tolérance et l’harmonie du groupe (oui c’est profond), ce second volet parle de revendiquer ses racines et de faire preuve d’originalité. Ainsi une petite nouvelle va tenter d’imposer une chanson personnelle au milieu de tout ce flot de reprises que font les chorales. Est-ce que ce sera bien accueilli même si ce n’est pas dans les règles ? (un message qui fait tout de même plaisir à l’heure ou Hollywood remake à tout va, et c’est un message paradoxalement délivré par une suite !). Le suspense est presque insoutenable … ou pas.

Sans prétention et avec un rythme sans temps mort, assumant complètement son côté cliché, Pitch Perfect 2 est donc une grosse sucrerie un petit peu acidulée mais pas trop, faite juste pour passer un moment agréable dans une salle climatisée pour l’été.