Critique du film qui met en scène un couple pour le moins atypique joué par Virginie Efira d'un côté et Benoît Poelvoorde de l'autre. Une famille à louer sera-t-elle la comédie de l'été ? Verdict.
Avec Une famille à louer, Jean-Pierre Améris signe son dernier film depuis Marie Heurtin l'an dernier. Il avait en outre déjà réalisé Les Emotifs anonymes, dans lequel l'on retrouvait également Benoît Poelvoorde à l'écran. Son binôme est cette fois-ci Virginie Efira, que l'on voit transfigurée en mère courage obligée de voler dans les magasins pour subvenir aux besoins de ses deux enfants, Lucie et Auguste.
Une comédie sociale et familiale
Une famille à louer est l'histoire d'une rencontre hors norme entre Paul-André, un riche quadragénaire dont la seule compagnie est celle de Léon, son assistant et confident, et Violette, une jeune femme dévergondée qui se retrouve sous les feux des projecteurs à la télévision pour avoir assommé un vigile alors qu'elle venait de commettre un vol dans un centre commercial. C'est un choc entre deux mondes qui va alors se produire, entre deux êtres que tout oppose mais qu'une affection naissante semble néanmoins réunir. Une famille à louer est en somme une histoire dont la morale contredirait presque le fameux dicton selon lequel l'argent ne ferait pas le bonheur. Pour autant, l'argent de Paul-André va aussi se révéler cause de nombreux maux et prouver qu'il peut mettre en péril les relations humaines.
La comédie Une Famille à louer est plaisante à regarder, l'on passe un bon moment même si parfois la genèse du film est assez difficile à comprendre... Le scénario est en effet assez loufoque, et tout s'enchaîne de manière finalement assez attendue. Pas de grosse surprise donc, mais l'on sourit volontiers face à la maladresse de Paul-André et l'incompréhension de Violette. Les deux enfants qui rendent la vie de famille haute en couleurs apportent du peps au film, et le traitement de leur relation avec Paul-André contribue à conférer une dimension touchante à l'histoire d' Une famille à louer. L'on retrouve aussi dans Une famille à louer le bien connu François Morel, que l'on a récemment vu dans Valentin, Valentin au côté de Marilou Berry et Marie Gillain.
Des personnages forts en émotions
Ceux qui auront vu Les Emotifs Anonymes souligneront la ressemblance entre les traits de caractère des personnages des deux films, notamment la timidité maladive commune aux rôles joués par Benoît Poelvoorde dans chacun des films. La question de la sexualité est assez présente dans la relation entre Violette et Paul-André, bien que celui-ci semble avoir du mal à en franchir le pas. Il y a donc quelque chose de candide et d'enfantin dans le récit d' Une famille à louer, qui efface quelque peu la réflexion sur la lutte entre classes sociales, encore un peu plus effacée par le cadrage sur les liens familiaux plus que sur la société et la vie de prolétaire en elles-mêmes.
Une famille à louer tient donc de la comédie familiale dont les ficelles attendues sont tirées une à une. La pétillante Virginie Efira et le convaincant Benoît Poelvoorde forment un duo attachant dont on prend globalement plaisir à suivre les aventures.
Le film sort le 19 août, et vous pouvez d'ores et déjà visionner la bande-annonce ici !
Critique - Une famille à louer
- Des acteurs de haut rang convaincants
- Des plans soignés et parlants
- Un scénario un peu faible
- Une fin trop attendue
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- Titre : Une famille à louer
- Année de sortie : 2015
- Réalisateur : Jean-Pierre Améris
- Synopsis : Paul-André, la quarantaine, est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s'ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c'est d'une famille ! Violette, quadragénaire pleine de peps, est menacée d'expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André propose alors un contrat en tout bien tout honneur pour louer sa famille contre le rachat de ses dettes. Pour le meilleur et pour le pire...
- Acteurs principaux : Benoît Poelvoorde, Virginie Efira, François Morel
- Durée : 1h36