Sharknado 3, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Une nouvelle tornade pour les requins d’Asylum qui va encore plus loin dans le n’importe quoi. Sharknado 3 souffre de son côté trop attendu mais les fans devraient être encore ravis.

Après le record d’audience et de tweets de Sharknado 2, il était bien normal que le studio spécialisés dans les nanars Asylum et la chaîne SyFy continuent sur leur lancée et lancent un 3e volet ! Mais après l’invasion déjantée de New York par les tornades de requins, qu’est-ce que les « scénaristes»  allaient pouvoir trouver de plus énorme ? Et bien attaquer toute côte est évidemment ! L’introduction du film se fait donc à Washington où notre héros toujours campé par un Ian Ziering sauvera cette fois le président des machoires des requins pendant 10 minutes qui donne le ton avec ce qu’il fat de moneyshots fauchés et mal joués.

Puis l’intrigue se calme, joue sur les clichés de la famille séparée qui doit se retrouver au parc d’attraction Universal en Floride (ça coûte moins cher à produire de tourner à la maison, Universal étant la maison mère de SyFy) avant de rejoindre Cap Canaveral pour un ultime sauvetage à grande échelle. Malgré quelques petits rebondissements sans intérêts le film perd en rythme et ne se montre pas aussi dingue qu’on pouvait l’espérer malgré quelques petites bonnes idées, les guests et acteurs vraiment mauvais en second plan se font rares. Heureusement qu’il y a quelques morts trash pour nous égayer un peu pendant ce temps là (à ce titre l’ancien héros de Malcom souffre bien).

Ne lésinant pas sur les boobs au ralenti (oui, on peut sortir d’un avion de chasse écrasé dans un lac en petite culotte ultra sexy) et sur les tonnes de sang numérique hideux, Sharknado 3 assume et revendique son statut de nanar mais de manière moins spontanée que sur les 2 précédents volets. Ici tout fait tout de même un peu surfait. Mais on ne boudera pas notre plaisir régressif devant le grand final dans l’espace avec un David Hasselhoff égal à lui-même (mais qui n’a même pas bénéficié d’une petite référence à Alerte à Malibu ou à K2000) dans des séquences à la tronçonneuse laser qui doivent faire déjà mourir d’envie Robert Rodriguez et son futur Machete Kills in Space. Allant jusqu’à l’accouchement intra-requin bien crade, les créateurs de cette saga au rabais osent quand même tout avec le plus absolu mauvais gout du nanar pour contenter les fans.

Ne lésinant pas sur les idées débiles, Sharknado 3 est donc encore le gros nanar que l’on pouvait attendre mais le sentiment de surprise et de spontanéité commence à se diluer sous la volonté absolue de faire effet à chaque fois et devant  un ventre mou qui peine à relancer l’intrigue qui manque de bulletins météos déjantés et de fonds verts dégueulasses. On espère que la suite déjà annoncée reprendra du poil de la bête.

Merci en tout cas à @CanalSat et @Syfy de nous avoir fait partager ce moment dans un cadre de choix (l’Aquarium de Paris et ses requins) et avec l’ultra guest star de Sharknado 3, Bruno Salomone au rôle effectivement très improbable.