A un moment ou l’autre dans votre récit, il vous faudra vous lancer dans la description de votre personnage. Il est bien que votre lecteur se fasse une idée relativement précise de ce à quoi ressemble physiquement votre personnage.
La question est de savoir jusqu’où vous devez approfondir cette description.
Gardez à l’esprit, cependant, qu’il sera toujours plus intéressant de montrer qui est votre personnage et en particulier par ses actes plutôt que ce à quoi il ressemble. D’ailleurs, une description un peu trop longue devient vite ennuyeuse à lire.
Si vous sentez que la description que vous êtes en train d’écrire enlise votre histoire (donc qu’elle la ralentit), il est très probable qu’elle est bien trop longue.
Inversement, si cette description ne sert pas à révéler des informations sur un personnage, votre description est trop courte ou vous n’avez pas indiqué les bons indices pour permettre à un lecteur d’avoir une petite idée de qui est votre personnage. Une règle à respecter dans les œuvres de fiction est que la première impression est toujours la bonne.
A lire :
LA PRESENTATION DE VOTRE PERSONNAGE
Vous devez faire attention lorsque vous décrivez votre personnage car ce faisant, vous stoppez l’action. De nombreux auteurs de fiction se limitent à quelques indices (le sexe, l’âge) afin de garder le rythme de croisière de leur récit.
Une bonne règle serait cependant de vous lancer dans une description à travers le point de vue que vous avez adopté. Ainsi, si votre point de vue est à la troisième personne, vous pouvez apporter des informations au fil du récit selon la perception spécifique d’un personnage (et cela concerne aussi bien d’autres personnages que les lieux de l’action).
A lire :
LE POINT DE VUE
Prenons un exemple :
L’homme se démarquait parmi le groupe. Un bon mètre quatre-vingt dix, un costume vert olive, des cheveux blonds, des yeux marrons, de larges épaules. Il valait mieux garder un oeil sur lui.
Le personnage qui décrit l’homme en question emploie un ton qui suggère que quiconque devant garder un oeil sur lui devait posséder une compétence spécifique, que ce n’était pas une mission que l’on pouvait confier au premier quidam venu. Les détails sont donnés de manière concise mais suffisante. Ce qui vient après les détails (Il valait mieux garder un oeil sur lui) est un jugement de valeur du personnage qui décrit cet homme (d’après son propre point de vue donc selon son propre jugement qui n’engage que lui).
Le point de vue permet donc de décrire une scène de façon plus intéressante que si l’auteur se livrait à une énumération bien fade.