« Les deux meilleurs amis du monde vont cette fois-ci s’aventurer en territoire totalement inconnu : le moment est venu de légaliser l’existence de Ted. »
Seth MacFarlane a intégré le monde du grand écran depuis son premier long métrage Ted, petite surprise de l’année 2012. Un humour décalé collant parfaitement à ce qu’il avait déjà fait avec les Griffins ou American Dad qui symbolise la marque de fabrique de MacFarlane. L’année dernière le réalisateur a réalisé et joué pour sa nouvelle comédie Albert à l’Ouest, western décalé qui n’a pas été bien accueilli. L’humoriste américain revient le 5 août 2015 avec Ted 2, toujours avec Mark Wahlberg, que donne cette suite ?
Connu en grande partie pour son humour trash, Seth MacFarlane ne fait pas dans la poésie avec son ours en peluche. Le personnage est toujours aussi décalé et vulgaire. Lâchant phrases-chocs et percutantes à un débit énorme. Les dialogues sont tous plus absurdes les uns que les autres. On a le droit à de réelles perles. Que ça soit dans les situations autant que dans les dialogues. N’étant pas fan de l’humour de MacFarlane, Ted 2 a réussi à me faire rire, vraiment. On ressent une vraie amélioration depuis le premier Ted. Tout a un rythme bien plus maîtrisé, mais toujours proche de la télévision et toujours trop loin du cinéma. Ce qui fait qu’arrivé à la 2e partie du film, celui-ci s’essouffle et les situations ne sont plus aussi efficaces bien que moins nombreuses. Seth MacFarlane utilise ses vieilles habitudes de série télé et ne propose non pas un film, mais bien différents sketchs avec un fil directeur anecdotique à la manière d’un épisode d’une de ses séries. Pour autant, les différents sketchs restent réussis et ne manque pas de faire rire.
Quant à la réalisation, rien de très inventif, ni de très notable. On reconnaîtra tout de suite des plans propres aux dessins animés. Que ce soit dans la position des acteurs à l’écran ou le découpage des cadres. Le montage est très rapide. Les scènes s’enchaînent sans laisser respirer le spectateur. Chaque scène contient une référence. Sur l’actualité, sur la pop culture ou sur la culture geek. Même si on ne comprend pas chaque référence, les scènes sont écrites de façon à ne laisser aucun spectateur de côté. Bien que très graphique et peu subtil, l’humour fait mouche à chaque fois. Les personnages sont bien plus travaillés que dans le premier opus. Chaque personnage amène un combat, une injustice. Ted 2 propose un sous texte important. Il traite de la condition de la femme dans la société, des homosexuels ou encore des minorités aux États-Unis. Seth MacFarlane ne cache pas son point de vue sur le monde. D’une façon plus subtile qu’avec son comique il laisse libre cours à une critique subjective de la société américaine.
En Conclusion :
Ted 2 est mieux réussi que le premier, plus drôle et aussi plus critique. Proposant un sous-texte intéressant. L’histoire reste vraiment anecdotique et on a vraiment l’impression d’assister à un épisode d’American dad, composé d’une succession de sketch. Ted 2 reste un bon divertissement, avec beaucoup de surprises et de blagues osées.