Dominicalement vôtre – La Première fois que j’ai eu 20 ans

Par Z. @Bizardbizard

Lorraine Levy, 2004

Diffusion dimanche 12 juillet, 20H45, Numéro 23

Dans la vie il y a deux sortes de dimanche soir : le dimanche soir et le dimanche soir des grandes vacances (même si pour beaucoup les grandes vacances n'est plus qu'un doux souvenir). Et lorsque que l'on entre dans cette deuxième catégorie force est de constater que la télé vous abandonne, seul, dans votre canapé. Fini le zapping intempestif, fini les doutes quant à savoir quoi regarder, l'étau télévisuel se resserre autour de vous et vous n'avez tout bonnement presque plus le choix. Mais ! Bizard Bizard ne vous abandonne pas ! Telle la fouine téméraire elle se bat et se débat et vous a trouvé un petit quelque chose sur Numéro 23.

Alors si vous n'avez pas envie de rentrer dans le monde hivernal d' Harry Potter à l'école des sorciers (on ne s'en lasse jamais il est vrai) où de regarder un film en noir et blanc, laissez vous tenter par La Première fois que j'ai eu 20 ans.

Hannah (Marilou Berry) a 16 ans et c'est extrêmement chiant. Elle aimerait que sa vie soit pleine d'action et qu'il se passe ENFIN quelque chose d'intéressant. Mais c'est sans compter sur le fait qu'elle soit de confession juive dans une France qui connaît une recrudescence d'antisémitisme en ces débuts d'années 60, et, que sa charge pondérale soit au dessus de la normale. Pour ne rien arranger à l'affaire, elle rêve de faire partie du jazz-band du lycée alors que la plupart des garçons sont farouchement opposés à l'idée qu'une fille ait l'audace de tenir une contrebasse sur scène. Bien qu'elle finisse par réaliser son rêve en réussissant à intégrer le groupe, Hannah se voit encore confrontée à un autre problème : la stupidité et la misogynie de ces confrères musicaux. C'est grâce à sa patience et à sa force de caractère que la jeune fille arrivera néanmoins à faire respecter sa contrebasse, son swagg et son surpoids.

La Première fois que j'ai eu 20 ans n'est certes pas le film qui vous emmènera vers l'infini et l'au delà comme dirait Buzz l'Éclair, mais il mérite d'être vu un dimanche soir (de grandes vacances de surcroît). L'hyper contextualisation de l'histoire peut légèrement agacer, les acteurs ont un peu trop tendance à cabotiner et l'histoire n'éveillera pas forcément votre intérêt. Cependant, ce qu'on ne peut omettre de dire c'est qu'il s'agit d'un film drôle et surprenant, poétique à certains moments, qui traite de façon assez juste l'adolescence et ses désagréments.

Alors n'hésitez pas à revivre vos 16 ans !

.Crédits images: toutlecine.challenges.fr