SYNOPSIS
Miséricorde
“Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Hafez el Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé. Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue…”
Profanation
“En 1994, un double-meurtre défraye la chronique. Malgré les soupçons qui pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire, faute de preuve… Carl Mørck, et Assad, son assistant d’origine syrienne, spécialisés dans les crimes non résolus rouvrent l’affaire qui les amène à enquêter sur un des notables les plus puissants du Danemark.”
(Source : Allociné)
LES FILMS
Miséricorde
Réalisation : Mikkel Norgaard
Scénario : Nikolaj Arcel, d’après l’oeuvre de Jussi Adler-Olsen
Casting : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Sonja Richter, Mikkel Boe Folsgaard …
Profanation
Réalisation : Mikkel Norgaard
Scénario : Nikolaj Arcel et Rasmus Heisterberg, d’après l’oeuvre de Jussi Adler-Olsen
Casting : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Pilou Asbæk, David Dencik, Danica Curcic …
CRITIQUE
Les Enquêtes du Département V est une série de film danois qui pour l’instant en compte deux (mais quatre volets sont prévus) En France le premier volet, Miséricorde, est la seconde sortie en e-cinema de WildBunch après Welcome to New York. Miséricorde a donc était mis à disposition en téléchargement légal pendant une certaine période pour les spectateurs. Le deuxième film Profanation, lui, est directement sortie en salles le 8 avril 2015.
Vous avez sûrement entendu parler de Millenium, la série de film danois sortie en 2009 (ou le remake de David Fincher). On retrouve avec Les Enquêtes du département V le même scénariste. N’ayant moi-même pas vu Millenium, je ne peux pas dire qu’on retrouve la qualité scénaristique ou non. Toutefois j’ai suffisamment entendu parler du succès pour le penser.
Les Enquêtes du Département V sont une très belle réussite que cela soit Miséricorde ou Profanation. Deux films sombres qui nous tiennent en haleine tout du long pour nous libérer uniquement à la fin.
On se retrouve face à des scénarios assez classique, mais les histoires sont fortes et bien menées. L’introduction des personnages ou tout du moins de l’inspecteur Mørck se fait de manière brève, mais amplement suffisante pour comprendre pourquoi il se retrouve à devoir s’occuper du Département V.
Les deux histoires n’ont rien à voir l’une avec l’autre, mais ce qui est intéressant d’y voir, c’est l’évolution des relations des deux protagonistes principaux. Mørck est un personnage froid et très sérieux contrairement à son partenaire Haffez qui est plutôt sociable. Avec ce duo, on se retrouve avec le cliché du “good cop / bad cop”.
Malgré deux éléments qui auraient pu rendre ces films sans plus, voir clichés et ennuyeux, ce n’est absolument le cas. La réalisation et subtile, l’ambiance maîtrisée et la photographie captivante.
Dans le cas de Miséricorde, une tension se tisse tout du long. Plus l’enquête avance, plus on sent cette urgence qu’il faut que l’enquête soit résolue à travers les images. Le montage en plus de cela est superbe. Le temps est aussi particulièrement bien maîtrisé dans ce premier volet des Enquêtes du Département V car le film se déroule sur différentes périodes à la fois, mais à aucun moment en tant que spectateur, on ne se sent perdu entre les scènes d’enquêtes, les scènes de captivités de Merete ou encore les multiples flashbacks. L’ensemble reste toujours claire et rythmé. Une clarté essentielle pour reconstituer les événements précédent la disparition de Merete. Une maîtrise qui est aussi réussie grâce au jeu des acteurs toujours très bons.
Avec Profanation, on s’attend à retrouver l’inspecteur Mørck moins renfrogné de la fin du premier film. Mais non. On a bien compris celui-ci n’aime pas être dérangé et ne souhaite pas travailler avec quelqu’un d’autre que Haffez qu’il a fini par accepter. Or dans ce nouveau volet, il y a une secrétaire qui se joint à eux, et Mørck hisse vite un mur émotionnel entre eux.
Mikkel Norgaard nous a conquit de nouveau avec Profanation. Car pour une enquête totalement différente, il réussit à garder le côté sombre du premier tout en donnant au film une autre identité. On fait face cette fois-ci d’avantage à du mystère plutôt que de la tension.
Ce second film joue davantage sur une toile de relation que sur le reconstitution d’événements passés. Effectivement pourquoi un accusé de double meurtre se ferait aider à sortir de prison par un avocat avec une bonne renommée et qui doit donc revenir cher. C’est louche et ça ne s’arrête pas là. Le duo du Département V va chercher plus loin dans les relations qui lient les personnages de ce film et nous nous avons comme toujours envie de savoir où tout cela va les mener.
Encore une fois Mikkel Norgaard va faire appel aux flachbacks, un élément qui se retrouvent d’un film à l’autre, mais qui n’est toujours que pour informer sans jamais dévoiler quoi que ce soit.
Ce sont des films qui sont réussis grâce à une bonne maîtrise des codes du genre policier. A la fin de Miséricorde, nous avions été happés par l’histoire et nous en voulions déjà encore. Profanation ne nous a pas déçu en nous offrant quelque chose de nouveau, mais où la patte du réalisateur se retrouve.
De très bons polars à découvrir d’urgence !