genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 2005
durée: 1h39
l'histoire : Trevor voyage à travers l'ouest du Texas. Pris en auto-stop, un homme lui promet de lui offrir du travail ainsi que le gîte et le couvert. Mais cet homme n'est autre qu'un des membres de la terrible famille Broderick. Parallélement le millionnaire J.T. Goldman tente de percer le secret de cette famille dont il souhaiterait acquérir la propriété. L'homme va rapidement se rendre compte que les Broderick sont à l'origine des disparitions étranges d'autostoppeurs.
La critique :
Et un torture porn de plus ! Je me répète, mais depuis quelques années, le torture porn s'est largement démocratisé au cinéma et en vidéo avec Saw et Hostel. On ne compte plus les films gores et de tortures qui sortent directement en dvd, pour le meilleur et surtout pour le pire. La plupart d'entre eux sont souvent accompagnés de la mention "Histoire vraie" ou "Inspiré de faits réels".
Hoboken Hollow, réalisé par Glen Stephens en 2005, appartient à cette dernière catégorie. En l'occurrence, le scénario de Hoboken Hollow s'inspire bien d'une histoire vraie qui s'est déroulée dans un ranch du même nom et dans un coin reculé du Texas.
Des psychopathes beaufs, laids et bouseux qui sévissent au beau milieu de nulle part dans le Texas, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Ou plutôt un film en particulier ? Vous vouliez répondre Massacre à la Tronçonneuse ? Bonne réponse ! Je reviendrai ultérieurement sur les nombreuses similitudes entre les deux films. Au niveau de la distribution, Hoboken Hollow se révèle assez surprenant puisqu'on y on retrouve Jason Connery, C. Thomas Howell, Michael Madsen, Randy Spelling, Mark Holton et Dennis Hopper.
C'est plutôt un casting de qualité et/ou relativement connu pour un film condamné à finir directement en dvd. Certes, on relève tout de même de sérieux has-been dans ce même casting, notamment C. Thomas Howell et Jason Connery.
Pour la petite anecdote, Hoboken Hollow est interdit aux moins de 18 ans sur le site Allociné. Mais il doit s'agir d'une erreur. L'interdiction aux moins de 16 ans me paraît plus justifiée. Pour le reste, le scénario est de facture classique. Attention, SPOILERS ! Les horreurs de la guerre encore fraîches dans son esprit, Trevor voyage à travers l'ouest du Texas en auto-stop.
Sa chance semble tourner lorsqu'il se fait embarquer et promettre du travail, un lit, des repas et du travail... pour aboutir dans les serres de la famille Broderick. Pendant ce temps, le millionnaire J.T. Goldman tente de trouver un fantôme dans le placard des Broderick pour prendre possession de leur propriété. Il réalise rapidement que les disparitions d'auto-stoppeurs et le ranch sont liés. Les Broderick exploiteraient un ranch au règne brutal et sanglant...
Encore une fois, les similitudes entre Hoboken Hollow et Massacre à la Tronçonneuse sont nombreuses. Là aussi, il est question de psychopathes "dézingués du bulbe" qui enlèvent des cul-terreux... pardon... des auto-stoppeurs pour les réduire à l'état d'esclavage dans leur ranch. Ceux qui n'obéissent pas aux règles et aux conditions de vie difficiles sont purement massacrés, torturés, trucidés, dépecés et j'en passe !
En l'occurrence, Hoboken Hollow a au moins le mérite de se détacher de l'atmosphère poisseuse de Massacre à la Tronçonneuse, pour adopter un ton plus humoristique. Sur ce dernier point, le film n'est pas sans rappeler 2001 Maniacs.
Là aussi, le ranch tenu par les Broderick apparaît comme une sorte de petite communauté reculée des Etats-Unis, qui tente elle aussi de survivre à sa manière. Hoboken Hollow cherche clairement à marquer les esprits. Le film ne se contente pas seulement de torturer ses divers protagonistes. Les brimades, les insultes, les quolibets et les humiliations font aussi partie du menu fretin.
Etant donné que le ranch se situe dans un trou paumé du Texas, il est presque impossible de s'enfuir. Ensuite, les policiers sont évidemment les complices (attardés et complètement fêlés) des Broderick. Hoboken Hollow se suit donc sans déplaisir. Les séquences de tortures et de tripailles sont plutôt rythmées, si bien que l'on ne s'ennuie jamais.
Sur ce dernier point, le film de Glen Stephens ne manque jamais d'imagination. En résumé, les amateurs acharnés de torture porn devraient logiquement apprécier Hoboken Hollow. Toutefois, le film n'exploite pas totalement son potentiel. En l'état, Hoboken Hollow apparaît comme un mélange assez disparate de Massacre à la Tronçonneuse et de 2001 Maniacs.
Hélas, le long-métrage ne parvient jamais ou presque à imposer son propre style, d'où un sérieux air de déjà-vu. L'air de rien, Glen Stephens nous ressort les codes et les clichés habituels du torture porn. Dommage que le réalisateur n'ait pas pu développer une certaine dynamique ou critique sociale dans ce récit macabre et d'une violence inouïe. Ensuite, cette même violence est paradoxalement minorée par l'absence totale d'une quelconque critique sur ce terrible fait divers.
Certains amateurs de trash n'y verront qu'un torture porn supplémentaire, certes de facture honnête, tout du moins, relativement efficace, mais sans plus.
Note: 10/20
Alice In Oliver