« D’après le best-seller de John Green, La Face Cachée de Margo est l’histoire de Quentin et de Margo, sa voisine énigmatique, qui aimait tant les mystères qu’elle en est devenue un. Après l’avoir entraîné avec elle toute la nuit dans une expédition vengeresse à travers leur ville, Margo disparaît subitement – laissant derrière elle des indices qu’il devra déchiffrer. Sa recherche entraîne Quentin et sa bande de copains dans une aventure exaltante à la fois drôle et émouvante. Pour trouver Margo, Quentin va devoir découvrir le vrai sens de l’amitié… et de l’amour. »
Jeune auteur à succès, John Green aura réussi en à peine sept romans à conquérir le coeur des lectrices. Ne se voilons pas la face, son public est essentiellement constitué de lectrices. Les plus jeunes trouveront en ses ouvrages un moyen d’être émue par des personnages ayant un âge similaire au leur, alors que les femmes plus âgées pourraient y voir un moyen de se replonger avec tendresse dans leur jeunesse. Depuis l’année dernière, la carrière de John Green s’est étendue jusqu’aux devantures des cinémas. Avec The Fault in our Stars, il a été propulsé sur le devant de la scène et celles et ceux qui ne le connaissait pas encore, ne peuvent maintenant que connaître son nom. C’est donc sans surprise que pas moins de quatre de ses romans sont actuellement dans les tiroirs de majors hollywoodiennes et qu’un certain Paper Towns sort sur nos écrans. Presque un an jour pour jour après la sortie de Nos Étoiles Contraires, voici que débarque La Face Cachée de Margo. N’ayant pas une interprète principale à la renommée internationale, le studio en charge de sa distribution s’est appuyé sur la précédente adaptation d’une œuvre de John Green pour vendre le film. Néanmoins, Cara Delevingne fait partie des figures sur lesquels il nous faudra compter dans les années à venir.
Succès critique et public, l’adaptation cinématographique du film Nos Étoiles Contraires avait su retranscrire l’histoire émouvante partagée par deux adolescents. On aime ou on déteste et personnellement j’avais détesté. Naïf, tire-larme et jouant sur les clichés habituels du cinéma hollywoodien pour tenter de donner du caractère aux personnages, Nos Étoiles Contraires ne m’avait pas convaincu. Malgré un auteur similaire, on aurait pu croire à un revirement de situation pour ce second film. Une histoire moins banale, une romance moins grossière et aux émotions plus naturelles. Il n’en est rien. La Face Cachée de Margo, de son titre original Paper Towns, est ce qu’on appelle un teenage movie tout ce qui se fait de plus moderne et cliché. Basé dans les grandes lignes sur un scénario hollywoodien, à la narration linéaire allant d’un point A à un point B, le scénario ne laisse la place, ni à la surprise, ni à l’émotion. À cause d’une envie d’aller toujours plus vite dans le but d’aboutir au plus vite à la morale finale, certains moments de l’histoire se retrouvent amputés, relayant l’attachement du spectateur envers les personnages au second plan. Ce qui est fortement nuisible à la transmission d’émotions.
Moins tire-larme que son ainé, La Face Caché de Margo a comme objectif principal, d’inculquer aux jeunes spectateurs de bonnes valeurs. « Vis au jour le jour et profite de ceux qui t’entourent. » Une belle leçon, mais une leçon incroyablement naïve et prétentieuse lorsqu’elle est amenée de la manière dont le fait le scénario du film. C’est à dire seulement avec des lignes de dialogues grandiloquentes et sans jamais exploiter les différentes idées scénaristiques introduites, telles que les fameux « Paper Towns ». Grossièrement écrits, les personnages n’ont aucune personnalité, tout du moins originale. Ce ne sont que les archétypes des personnages habituels de ce type de romance à l’américaine. Le seul personnage qui a de véritables valeurs et qui sort du lot n’est autre que Margo interprétée par Cara Delevingne. Elle montre des convictions et les expose aux yeux de celui qui compte pour elle. Malheureusement, à cause d’une mise en scène insipide à l’image du scénario, les tourments intérieurs de ce personnage ne ressortent jamais. L’on reste dans le monde des bisounours, un monde où chaque personnage à des tourments, mais grâce à l’amour qui jaillit autour d’eux, ces tourments disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Une mise en scène en pilotage automatique, qui se contente de faire vivre ce qu’il y a d’écrit sur le papier sans chercher à faire ressortir quelconques émotions. Il en va de même pour la réalisation qui n’est pas choquante, qui au contraire possède quelques fulgurances dans le choix des cadres, mais qui à aucun moment ne nous épate ou démontre une envie de sortir des sentiers battus.
En Conclusion :
Dans les grandes lignes, l’histoire du film est belle. Un road trip initiatique par lequel le protagoniste va s’épanouir et découvrir ce qui compte