d'après un roman de Thomas HardyAvec Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts
Carey Mulligan est Bathsheba Everden une jeune femme du 19e siècle, indépendante, qui refuse la demande en mariage de Gabriel Oak (le sublime Matthias Schoenaerts), riche berger puis hérite et monte dans l’échelle sociale. Elle dirige alors sa propre ferme où Oak qui a subi des revers de fortune vient travailler. Il y a aussi un soldat charmeur et un vieux voisin riche et seul.Anti-romantiques, s’abstenir ! Cette sage digne de Jane Austen mais d’un homme (Thomas Hardy) commence par la voix off de la jeune Bathsheba, chevauchant comme un homme sous le regard déjà amoureux et lucide d’Oak qui est celui de Matthias Schoenaerts. Oui j’avoue, je n’ai d’yeux que pour cette belle plante d’acteur belge qui traverse les films francophones comme ceux en langue anglaise et embrasse les plus belles filles sur les écrans. Mais ce début donne le ton.L’héroïne est bien femme, celle qui va mener son monde comme lors de son arrivée dans sa ferme face au régisseur menaçant qu’elle renvoie.Et sur fond de décor de campagne anglaise qui se suffit à elle-même, la vie de Bethshabe va se dérouler comme on peut (presque) le prévoir. Autour d’elle, trois hommes (dont Oak) vont lui apporter ce qu’on aimerait trouver en un seul : sexe, romantisme, paternalisme et indéfectible loyauté.Thomas Vinterberg, danois, prouve que le cinéma n’a pas de pays puisqu’il parvient à s’approprier l’auteur anglais sans dissonance et ça m’a plu.
Et à travers la vie des héros, la vie au 19e siècle est parfaitement restituée et montre la vie rude et ingrate des pauvres face à une classe sociale dominante. Bathsheba est aussi victime de ce regard qui fait qu'on ne se mélange pas mais femme elle est et sait ce que c'est même si elle doit se montrer méprisante. Le poids des classes ! Prévisible mais ça fait du bien aussi.