Vincent, réservé et rêveur, a des facultés démultipliées lorsqu’il est mouillé. De la ville, il part vivre dans une région de lacs, rivières et torrents. Il y rencontre Lucie (attachante Vimala Pons) à laquelle il se confie.Très vite, je pense à l’Homme de l’Atlantide, cette série des années 70. De la même façon, Vincent aime vivre tranquillement sans ennuis et s’étonne même de cette violence qui se fait autour de lui. Sans être d’une autre planète, il est juste un homme ordinaire doté d’un don extraordinaire.La nature et les paysages omniprésents apportent la touche de poésie qui donne à Vincent son humanité.Mais à trop attendre l’exploit et l’avancement de l’action avec le contemplatif, toute poésie présente, je baille une fois ou deux.C’est peut-être là que le film pèche, par excès de rêverie.Puis quand Vincent est découvert et que l’étau se resserre, mon attention est à nouveau sollicitée. Et Vincent devient victime d’un système agrémenté de gendarmes boulot-boulot qui appliquent des lois qui ne laissent pas tranquille les phénomènes, en l’occurrence un super héros.C’est vrai aussi qu’il ne fait rien d’"exceptionnel", ne sauve pas le monde (laissons croire cela aux américains) et n’utilise son don que par amitié mais il doit être chassé comme une bête, en somme.A la réalisation et dans le rôle principal, Thomas Salvador utilise exclusivement des techniques acrobatiques et pas d’effets numériques et ça, ça se sent et ça fait mouche. Je suis séduite par cet aspect cirque (ce sont d'ailleurs des artistes de cirque qui l'ont initié) et j'en redemande.Ce « Vincent » à n’en pas douter, est celui qu’on attendait. Et pour son premier long métrage, Thomas Salvador réussit son coup. Le super à la française, quoi !
En salles le 18 février 2015
Tous publics Film soutenu par l'AFCAE