Julien et sa maîtresse, Elsa, sont accusés des crimes de leurs conjoints respectifs. Un juge d’instruction veut les faire avouer.Je serais bien curieuse de lire ce roman de Simenon qui m’éclairera peut-être sur l’intrigue dont je n’ai pas saisi les grandes lignes dans ce film.Mathieu Amalric aux commandes de ce polar surréaliste cérébral a donné à Mathieu Amalric, comédien, un rôle de composition à sa mesure dans des scènes cadrées comme des tableaux mais le patient travail d’enquête qu’on a d’ordinaire chez Simenon n’apporte rien, n’apprend rien et plus grave, ne permet pas d’avancer dans la résolution, autant du mystère que du film.Qui est coupable ?Ceux qui ont lu le livre le sauront mais moi, j’avoue que je m’y perds comme dans les méandres du scénario.A côté de ça, il faut reconnaître que les cadrages, la photo et la technique en général est irréprochable mais trop froide et sans but. L’esthétique réduite à elle-même ne sert pas à grand-chose. Et encore moins quand le spectateur –même si j’étais dans mon salon et que j'ai pu faire "pause" – s’ennuie, se pose sans arrêt des questions sur le pourquoi, le comment et surtout sur la langueur et l’indifférence des personnages abattus par une sorte de torpeur de laquelle ils ne sortent pas et s’engluent au contraire de plus en plus, m’entrainant avec eux. Ouf !
En salles le 16 mai 2014 En DVD le 31 octobre 2014