Adapté de la pièce de Cyril Gély1944, Paris. En pleine débâcle, le général allemand Von Choltitz a reçu l’ordre de détruire la ville. Raoul Nordling, consul de Suède, intervient directement auprès de lui afin de le faire changer d’avis.D’emblée, Niels Arestrup en impose et je ne le pensais pas aussi à l’aise dans la langue de Goethe. Il est le général Von Choltitz, gouverneur de Paris, autoritaire jamais contredit, pourtant atteint d’une faiblesse au cœur qui l’humanise.Forcément, on sait que Paris n’a pas été détruit, ce qui pourrait rendre vain l’intervention du consul en la personne d’André Dussolier et réduire son rôle à peau de chagrin.Mais ce dernier, hésitant, effectuant de fausses sorties avec des arguments si minces parfois qu’on le pense mal parti se révèle curieusement attachant.Et, du coup, je m’accroche et je reste scotchée par ce face à face curieux de l’ambassadeur aimable et poli (que c’en est trop) et du militaire inflexible qui ne semble pas vouloir ployer.Le charme du duel porté par ces deux acteurs m’emporte et me tient en haleine comme cela n’arrive pas souvent.L’imminence du danger montré par de courtes séquences où les soldats ont tout préparé pour le minage des monuments fait battre mon cœur et prépare l'étape suivante du duel.Mais celle qui l’emporte est la ville de Paris, doublement victorieuse, révélant le réseau de résistants redoutablement efficace.Bravo à cette belle confrontation toute en mots et paroles sous-tendus par un jeu de silence et de regard efficace. Et l’affrontement n’est pas vain et malgré le thème, j’aime le « happy end ».César de la meilleure adaptationSorti en salles le 5 mars 2014En DVD le 9 juillet 2014