Baptiste est instituteur suppléant. Un vendredi soir, en raccompagnant un de ses élèves, Mathias, il propose au père qui en a la garde de le dépanner car ce dernier doit partir. Mathias lui fait rencontrer Sandra, sa mère qui travaille dans un resto sur la plage et peu à peu leurs histoires vont se dévoiler.Tout de suite, comme dans les films de Nicole Garcia, on sent une fêlure chez ce jeune instituteur brillant qui ne veut pas être titularisé. Le Baptiste qui va se dévoiler petit à petit va croiser la vie bancale de Sandra comme la sienne.Les thèmes du secret de famille, de la petite bourgeoisie où, oui, il existe encore ce genre de choses, l’opposition des classes sociales où les plus aisés, quand ils ne sont pas condescendants, blessent sans remord, même leurs proches.Victor Hugo parlait déjà de ces riches dont le regard glisse sur les pauvres sans les voir.En cela, la mère de Baptiste, qui, d’emblée, semble la plus sympathique, se montre cruelle envers Mathias et laisse paraître son arrogance. Tout ce que Baptiste refuse, en se faisant violence, parce qu’au fond, ils sont quand même sa famille…Et Mathias, petit garçon, rejeté, absent, bousculé, oublié, est le seul personnage juste avec l’interprétation de son jeune acteur, Mathias Brézot, jusque dans ses attitudes. Il m’a émue.Et si c’était lui, le vrai pivot de ce Beau dimanche comme Nicole Garcia le suggère avec la dernière image.Dans tous les cas, la réalisatrice avec un choix sans faute d’acteurs comme Louise Bourgoin, paumée mais optimiste, Pierre Rochefort, inconnu mais pas par son nom et qui prouve qu’il n’et pas que le fils de, jusque dans les rôles d’arrière-plan en passant par l’incontournable jeune fille de bonne famille, Déborah François ou Jean-Pierre Martens, patron au grand cœur.De grands moments de douceur dans le tumulte pour ce pas si petit film.En salles le 5 février 2014En DVD le 4 juin 2014 Prix du jeune espoir au festival de Cabourg pour Pierre Rochefort