Avec Maribel Verdú, Macarena GarcíaL’histoire d’une jeune fille en Espagne au siècle dernier ou début du XXe dont la mère est morte à la naissance et le père un célèbre toréador devenu tétraplégique suite à une corrida, est élevée par sa grand-mère.A la mort de cette dernière, elle va vivre chez son père, remarié à une marâtre qui traite la fillette comme une servante et l’empêche de voir son père qu’elle rejoint en secret.Voulant sa mort, la fillette, Carmen s’enfuit et perd la mémoire. Elle est recueillie par des nains toréadors qui la surnomme Blanche-Neige.En noir et blanc, avec des cartons comme un film muet puisqu’il n’y a que de la musique et pas de dialogues, ce film aurait pu être ennuyeux mais il est tout le contraire : captivant, avec un merveilleux rendu photo doublé d’acteurs expressifs d’autant plus qu’ils n’ont pas le secours d’un texte mais sans verser dans la caricature.Je me suis passionnée pour cette Blanche-Neige espagnole au pays des toréadors. J’ai attendu la pomme et le prince charmant et j’ai adoré ces nains non conventionnels dont l’un s’affuble de robes avec un naturel désarmant.Les plans sont à tomber et le réalisateur, quel que soit son intention, a réussi son coup.Emouvoir sans dialogue avec des visages inconnus (mais quel visage que celui de Macarena Garcia (Carmen) et un traitement du noir et blanc plus qu’artistique doublé d’une lumière sans pareille.Sans parler de la narration : à rebondissement, intelligente et cohérente.En bref, j’ai passé un excellent moment devant mon écran mais attention, malgré son allusion au conte de fée, ce n’est malgré tout pas pour les enfants ! En salles le 23 janvier 2013 et en DVD en juin 2013