J’ai hésité pour le titre, je voulais parler de papillons au ventre mais pas sûr que tout le monde aurait compris où je voulais en venir. Pacey Winters pourrait vous éclairer sur le sujet, il s’y connait. J’ai toujours trouvé la formule belle et donc, je l’ai gardée. Je trouvais qu’elle allait de pair avec l’article d’aujourd’hui.
Tout ça pour dire que je suis une fille comme les autres c’est-à-dire que je raffole de temps à autre de romcom. Même si je sais comment ça va se finir même si je sais pertinemment que ce genre de choses n’arrive que dans les films mais il n’empêche que j’aime les comédies romantiques.
Voici donc, quelques romcom que j’ai vu récemment et moins récemment:
* LE PROCHAIN TRUC SUR MA LISTE, de Jill Smolinski. (Ce n’est pas un film mais un roman, le seul de cette sélection)
Parfois, entre deux lectures, j’ai besoin de légèreté. Dans ce cas, j’opte pour la chick-litt. Bien que je trouve ce terme un peu réducteur je trouve qu’il convient bien à mon idée d’une lecture rafraichissante, comique.
Ce que je trouve assez magique avec ce genre de romans c’est leur capacité à nous faire croire que tout est possible. Que chaque rencontre est au détour d’une rue tout comme le job de ses rêves. Et, au fond, le principal c’est de ne pas savoir si c’est vrai ou pas mais de se lancer. D’essayer et même si on échoue, de retrousser ses manches et de recommencer. Il se pourrait même qu’en le faisant on tombe sur quelqu’un ou quelque chose de bien.
C’est d’ailleurs ce dont va se rendre compte l’héroïne, June Parker. Elle qui était toujours en » dilettante » va oser même si rien n’est gagné. Mieux encore, elle recommencera. A des moments, je me suis reconnue en elle; et, je pense que je ne suis pas la seule. On ressort de cette lecture revigorée et optimiste avec l’envie de dresser sa propre liste. Mais qui sait si cette dernière aura le même effet que celle dressée par quelqu’un d’autre?
Cependant, je me dois de nuancer également mon propos car j’ai trouvé que l’intrigue perdait de son intérêt au fil du récit. Elle file trop vers l’attendu pour à la dernière minute virer à gauche juste pour nous jouer la carte de la différence. Dommage!
* WIMBLEDON, de Richard Loncraine.
C’est le film que je rêvais de voir depuis belle lurette sans pour autant y parvenir. Heureusement que TEVA a corrigé cet état de fait. Avant de commencer, j’aurai un conseil à vous donner. Ne regarder pas ce film avec le genre de personnes critiques du style: » i voi lé vrai, n’a un match le lendemain et lu boi ». Peut-être qu’il faudrait aussi éviter de le voir avec des amateurs et/ou des professionnels de tennis. Ayez juste à l’esprit que c’est une comédie romantique ni plus ni moins.
Je ne suis pas fan des blonds en général mais je dois dire que Paul Bettany m’a convaincu: grand, large d’épaule, les yeux bleus. Il n’en fait pas des tonnes, ne prétend rien bref il est très attachant. Tennisman sur le déclin, il doit faire face à sa prochaine retraite, à ses parents fâchés; et surtout, à son avenir. Que va-t-il faire? Voilà que pour ne rien arranger, il rencontre la belle et prodigieuse Lizzie incarnée par Kristen Dunst. Pourra-t-il gagner les deux? Wimbledon et la fille de ses rêves? Ou c’est trop demandé pour un gars comme lui?
J’ai aimé tout particulièrement les passages de Ben dans sa famille. Cette dernière qui ne se respecte plus et qui ne se mérite plus comme le dit si bien sa maman; cette scène est particulièrement réussie d’ailleurs. Lorsque son père lui dit qu’il est le modèle, le meilleur de tous l’est tout autant. C’est vrai que Ben est vraiment quelqu’un de bien, quelqu’un qui ne roule pas des mécaniques. Un peu gauche mais qui essaie de tout faire pour arranger les choses; et, de vivre son rêve ou plutôt ses rêves.
A côté de ça, il y a un très beau casting secondaire: Sam Neill, James McAvoy ( tête à claque ayant un très mauvais gout pour les tenues jaunes de cyclisme et la casquette relevée), Jaime ( ça fait bizarre de le voir en tant que meilleur ami de quelqu’un), Julian Baker( en bouclette et assoiffé de gloire).
En dernier, j’ajouterai le dépaysement anglais accompagnée d’une splendide BO dont le très réussi This Year’s love de David Gray ( dont le voix rappelle un peu celle de Bob Dylan).
* SOMETHING BORROWED, de Luke Greenfield.
Ce film me faisait de l’œil depuis très très longtemps. Et, un passage sur le site filmdelover n’a fait qu’accroitre cette envie. Profitant d’un week-end où j’étais seule à la maison, je l’ai loué. Et, je vous assure, de tous les films présents sur le rayonnage c’est lui que j’ai vu en premier lieu.
Après cette longue attente, verdict immédiat: j’ai adoré. J’ai eu vraiment ma dose de papillons au ventre avec ce film malgré ses quelques faiblesses. De plus, je suis tombée amoureuse d’une chanson présente sur la BO: Poison § Wine du duo The Civil War. D’ailleurs, je l’ai écoutée je ne sais combien de fois depuis.
Avant de parler des points positifs, je vais parlais de ceux qui l’étaient moins histoire de finir en beauté. Je dois avouer que si le film n’était centré que sur Dex (Mama mia quel regard! [ Ma foi, le reste aussi est pas mal du tout]) et Rachel, cela ne m’aurait pas du tout dérangé. Mais bien sûr, comme dans tout film romantique qui se respecte, il faut un obstacle et ici c’est Darcy: meilleure amie de Rachel et future madame Dex. Oui, rien que ça! Son personnage est horripilant; c’est tout à faire le style de femmes que je n’apprécie pas. Ceci dit, Kate Hudson (qui a le mauvais rôle soi dit en passant) arrive à porter plus de nuances que les stéréotypes habituels.
Comme je vous le disais plus haut, Duo à trois m’a donné ma dose nécessaire de papillons au ventre grâce à Dex et Rachel. D’un côté, je me suis beaucoup reconnue dans le personnage incarnée par Ginnifer Goodwin. Rachel n’a pas beaucoup confiance en elle; elle la fille invisible comparée à Darcy qui lui vole la vedette et son grand amour par la même occasion. Persuadée que Dex est trop bien pour elle, elle n’essaie même pas de se prouver le contraire. Plus tard, elle se rendra compte que c’est de sa faute car elle s’est laissée faire en ne disant rien de ses sentiments à Dex. Ce dernier a lui aussi des sentiments pour Rachel depuis la fac. A de maintes occasions, il tend des perches à Rachel mais celle-ci ne dément pas: Dex ne l’aime pas, Dex est trop bien pour elle. Il faudra un futur mariage et quelques verres d’alcool pour qu’ils soient tous les deux rattrapés par la puissance de leurs sentiments.
Je dis bien puissance car il n’y a qu’à les voir se regarder, se toucher. Tous les deux ensemble c’est comme une évidence. Leur adultère ne m’a pas paru si dérangeant que ça tant ils sont fait l’un pour l’autre (pas sûr que je dises la même chose si j’étais à la place de Darcy). Même si cela est plutôt traité légèrement, on ne s’y trompe pas car leurs actes ont des conséquences autant sur Darcy que sur les parents de Dex. D’ailleurs, il y a beaucoup de questions par rapport à ces derniers notamment le père. Il semble que Dex n’ait jamais eu le choix dans sa vie. Il a fait droit pour faire plaisir à son père; il se marie avec Darcy parce qu’il voit que cela rend heureuse sa mère. Finalement, on voit que le poids familial a une grande incidence dans les choix que nous faisons ou pas. La question est de savoir jusqu’où on est prêt à aller pour le bonheur des autres.
Duo à trois est un livre à la base; j’espère le trouver prochainement car j’ai très envie de le découvrir même si je connais déjà la fin…. Et attention, car il existe également sous le titre de Prête-moi ton homme.
* THE REBOUND, de Bart Freundlich.
J’en avais vaguement entendu parler au moment de sa sortie. C’est surtout la présence de Catherine Zeta Jones qui avait attiré mon attention vu qu’elle se faisait rare à l’écran depuis quelques années.
Et puis, « dernièrement » ( c’était bien dernièrement au moment où j’écris cette chronique sur mon brouillon), j’ai vu qu’une chaine le diffusait et comme il n’y avait rien d’autre, je me suis dit pourquoi pas. Pour tout vous dire, je n’a rien regretté. C’est le film sans prise de tête par définition mais avec le petit truc en plus.
Ici, le petit truc en plus c’est les personnages et les situations. C’est drôle, touchant, grave parfois mais surtout léger. C’était exactement ce dont j’avais besoin sur le moment. Mes zygomatiques ont beaucoup travaillé surtout avec les répliques des enfants. On dit que la vérité sort toujours de la bouche des enfants; c’en est que plus vrai ici.
Bien sûr, derrière la légèreté se cache des choses plus sérieuses: les parents qui se séparent, une rupture amoureuse difficile, le chômage….etc. Cependant, les personnages prennent le contrepied de tout ça parce qu’ils n’ont pas le choix mais aussi parce que des situations se présentent et font que la vie continue malgré tout.
A commencer par Sandy, une mère courageuse qui décide de retravailler après avoir été pendant de longues années mère au foyer. On la suit dans ses périples amoureuses et comiques. Elle incarne la femme modèle, celle qui a toujours été là pour les siens et qui après X années de mariage et de bons et loyaux services se rend compte que son mari la trompe. Elle arrive à une époque « charnière » de sa vie où il faut tout recommencer: boulot, amour, travail, ami à un âge où la société, les magazines veulent nous faire croire que c’est impossible, qu’on est fini. Plus objectivement, ce n’est pas un âge où on voudrait tout recommencer où on se sent belle, en confiance.
A côté de ça, on a Justin Bartha qu’on prend plaisir à voir tout le temps que dure le film et non pas, au début puis à la fin coincé sur un toit d’immeuble. Ici, son personnage est très attachant et aussi peut-être, générationnel. Une génération diplômée d’une grande fac mais qui ne trouve pas d’emploi au grand dam des parents. En attendant mieux, il travaille dans un café ( avec son meilleur ami cliché ambulant du gars obsédé) jusqu’à ce qu’il rencontre Sandy et ses enfants. Très vite, il devient leur baby-sitter; et les choses évidemment se compliquent.
A l’instar de Confidences avec ma psy, c’est la question de l’âge qui est posée ou plutôt la différence. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le plus âgé qui a des doutes et qui n’est pas sûr de savoir ce qu’il veut. Mais, je pense aussi que tout est une question de sexe. En effet, quand un homme sort avec une femme plus jeune que lui c’est normal. Alors que quand c’est l’inverse on appelle ça une cougar; et je trouve qu’on est davantage montré du doigt. Il y a aussi le problème de la maternité, de l’horloge bio qui tourne et fait tic-tac alors qu’un homme pourra être un père à tout moment. A travers le personnage de Justin Bartha, il y a aussi un autre préjugé celui de la jeunesse. Jeunesse qui se doit d’être insouciante, volage et non pas se caser avec une femme plus âgée avec des enfants. Les préjugés ont la vie dure ; et le repas avec les amis de Sandy en est le parfait exemple.
Mon baby sitter est donc moins léger qu’on le croit même s’il se veut léger et drôle. Il est aussi par moment le reflet d’une société qui n’a de cesse de juger et de condamner la différence, l’inhabituel.