Terminator, Genisys d'Alan Taylor

Par Dominique Chailan

Avec Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke, Jai CourtneyDans un futur pas si lointain, des hommes se battent contre des machines dont un fameux John Connor. Il utilise une machine à remonter le temps afin de protéger sa mère menacée par un Terminator envoyé lui aussi par les machines. Son lieutenant, Kyle Reese, se porte volontaire mais arrive en pleines années 8O où tout ne se passe pas comme prévu.Ce film, bien entendu, est bourré de clin d’œil aux anciens Terminator et c’est sûrement une difficulté pour les jeunes publics qui voudraient s’approprier une histoire qui est ici mal définie malgré de bonnes idées. Mais le tout est mal agencé et semble obéir à l’impératif Schwarzenegger (qui est visiblement très occupé) qui reprend son rôle de machine vieillissante et dont on attend les fameuses répliques cultes.Grâce (ou à cause) des effets spéciaux, Schwarzy tombe à nouveau nu tel qu’on l’a découvert en 1984 (jeune, bien jeune !) et la jeune génération, peu attirée par les Expendables s’y perd (c’est lequel Schwarzenegger, le vieux, le jeune aussi, ah bon ?).Mais il n’y a pas que lui puisqu’on finit par l’apprendre, le lieutenant Reese est bien plus pour Sarah Connor qu’un protecteur. Son histoire est déjà écrite et il devrait faire avec mais le passé, le futur et le présent s’entremêlent. Difficile de s'y retrouver mais quelques personnages sortent du lot comme Jai Courtney qui se démène en sauveur de l’humanité, Jason Clarke au double-visage et J.K. Simmons qui semble le seul à prendre son rôle au sérieux avec Emilia Clarke qui doit reprendre le lourd rôle de Linda Hamilton. Cette dernière fait si jeune que je crains un peu pour sa crédibilité mais elle s’en sort avec brio dans toutes les scènes, romantiques, d’humour (pas aidée pourtant par Schwarzy qui récite une leçon depuis longtemps rabâchée) et – surprise !- dans les scènes d’action, très à l’aise, conforme à son personnage.Effets spéciaux maîtrisés donc, trouvailles scénaristiques assez bonnes mais la sauce liante n’y est pas et la juxtaposition de l’ensemble donne une impression de désordre qui ne transforme pas l’essai.Dommage ! Reste un beau spectacle où Scharzy fait son numéro.Et malgré l’avertissement sur ce film, les 11/12 ans n’ont pas trop à craindre.
Sorti en salles le 1erjuillet 2015