Le Monde ne Suffit Pas

Le Monde ne Suffit Pas
Le magnat du pétrole sir Robert King est assassiné dans l'enceinte même du bâtiment ultramoderne des services secrets britanniques. James Bond réussit à éliminer l'auteur de l'attentat, une tueuse professionnelle travaillant pour le terroriste international Renard. Craignant que ce dernier ne s'en prenne désormais à la fille de King, Elektra, 007 se charge de la protéger. En Azerbaidjan, où King avait commencé à exploiter un nouveau gisement pétrolifère, l'agent secret retrouve Valentin Zukovski, un ex-agent du KGB devenu mafioso, qui va l'aider dans son enquête.

Le Monde ne Suffit Pas – 1 Décembre 1999 – Réalisé par Michael Apted
Sur les quatre films que Pierce Brosnan a fait en tant que James Bond, « Le Monde ne Suffit pas » est celui que j'ai vu le moins. Si bien que le soir ou je l'ai revu, j'en avais oublié quelques passages. Positionné entre le second « Demain Ne Meurt Jamais » divertissant mais inégal et le dernier « Meurs un autre jour » qu iest un summum de surenchère. Ce troisième Bond sous l'ère Brosnan à bien du mal à exister, malgré quelques petites idées sympathiques.
La fille du grand magnat du pétrole Robert King se fait enlever et pour la récupérer il contacte le MI6. Sur place, M chef du MI6 et amie de Robert lui conseille de ne pas payer. Un refus qui sera sans conséquence car avec beaucoup de charme Elektra s'en est sortie seule. Plus tard à Bilbao, Bond retrouve l'argent de King et le ramène au MI6. Mais lorsqu'il lui remet l'argent ; il flaire le mauvais coup mais arrive trop tard pour empêcher l'explosion des billets. M et Bond en réchappent miraculeusement. Après une poursuite périlleuse sur la Tamise, Bond rejoint M au MI6 et apprend le nom du ravisseur d'Elektra King, c'est un dénommé Victor Zokas dit Renard. Lors de l'enterrement de King, 007 fait la connaissance de la fille du défunt. M qui est toujours proche de la famille pressent que la vie d'Elektra est en danger. Elle ordonne alors à Bond de la protéger. Un travail dont il s'acquitte avec beaucoup de zèle, n'oubliant pas toutefois le but de sa mission, débusquer « Renard » ….
Pour son troisième Bond, Pierce Brosnan se dévoile encore un peu plus, en montrant une part de son personnage plus humaine. Le scénario de ce film est le premier du duo de scénariste Neal Purvis/Robert Wade, que l'on trouve encore pour l'instant au scénario de Spectre. Et honnêtement ce n'est pas leur meilleur, car si l'évocation en filigrane dans l'intrigue de « Au service secret de sa majesté » est bien vu, tout comme « le » rebondissement principal du film, le reste de l'intrigue ne paye pas de mine et se révèle très fonctionnelle, voire carrément banale.
Et comme dans tous les Bond, on a droit a notre lot d'adrénaline et a de nombreuse scènes d'actions. Mais malheureusement Michael Apted se contente d'emballer ça avec l'efficacité d'un Postier en pré-retraite. Si le prologue sur la Tamise provoque un plaisir indéniable, avec du rythme, de l'imagination et une belle maîtrise dans le découpage de l'action, que la partie dans la fabrique de caviar se révèle au plus amusante, le film dans son ensemble manque d'énergie. Pour un James Bond, c'est assez mou, longuet et cela malgré une bande originale assez énergique, on s'ennuie ferme …
Coté casting, c'est assez inégaux ! Pierce Brosnan livre une fois de plus une composition sérieuse, pleine de charme et d’ambiguïté, avec ce qu'il faut d'humour pour convaincre ; Desmond Llewelyn donne la réplique à John Cleese pour un passage de flambeau symbolique et prémonitoire et Robbie Coltrane cabotine dans son rôle de Valentin Zukovsky. Seul Robert Carlyle sort un peu du lot avec « Renard » dont le coté insensible lui va assez bien. Et coté féminin c'est un peu le même constat ; Denise Richards à un rôle potentiellement intéressant mais ils ont choisis d'en faire une ingénieur sexy qui subit tout le temps ce qui se passe, en mini-short de préférence et M joué par Judi Dench est au second plan. La seule qui tire son épingle du jeu c'est Sophie Marceau ! Et sans trop en dévoiler, c'est l'un des personnages féminin les plus intriguant et mieux écrit que j'ai vu dans un James Bond, magnifié il est vrai par le jeu de madame Marceau. 
Un James Bond Lambda 
Le Monde ne Suffit Pas