genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2007
durée: 1h33
l'histoire : Le Tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l'inspectrice Kerry, deux profileurs chevronnés du FBI, les agents Strahm et Perez, viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du dernier puzzle macabre laissé par le Tueur pour essayer, enfin, de comprendre. C'est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé... Forcé de participer au jeu mortel, il n'a que 90 minutes pour triompher d'une série de pièges machiavéliques et sauver sa vie.
La critique :
Comme une évidence. En 2004, le premier Saw, réalisé par les soins de James Wan, remporte un succès inattendu, qui plus est avec un petit budget. La tendance se confirme avec Saw 2. Cette fois-ci, James Wan n'est plus de la partie. Pas de problème, il est remplacé par Darren Lynn Bousman. Depuis, la saga tourne dans le vide et le ridicule. Mais peu importe, à l'instar de ses prédécesseurs, Saw 3 a trouvé son public au cinéma et en vidéo. Mieux encore, le film a suscité la polémique en France avec une interdiction aux moins de 18 ans. La saga Saw continue d'alimenter le débat.
Pour quelle raison ? Principalement pour son concept bêtifiant. Pour une fois, les censeurs ont presque raison. Le film ne dénonce absolument rien et se contente d'aligner une série de tortures débiles et lénifiantes.
C'est dans ce contexte houleux que sort Saw 4 en 2007, toujours réalisé par Darren Lynn Bousman. Au niveau de la distribution, le film réunit Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott Patterson, Betsy Russell, Justin Louis et Donnie Whalberg. Quant à Shawnee Smith et Emmanuelle Vaugier, les deux actrices effectuent une courte apparition. Pour la petite anecdote inutile, Jessica Alba et Goran Visnjic devaient faire partie du casting, mais la rumeur sera vite démentie par les deux interprètes.
Quoi de neuf sur la planète Saw ? Réponse : pas grand-chose, si ce n'est que la saga continue son long travail de lobotomie du cerveau. Contrairement à son prédécesseur, Saw 4 ne déclenchera pas la polémique. Cette fois, le film écope "seulement" d'une interdiction aux moins de 16 ans. Fini le scandale.
La mécanique est parfaitement rôdée et connue à la fois par la presse et les fans de la franchise : des tortures grotesques, des flash-back à répétition en guise de scénario, des proies faciles, des flics impuissants, une immense demeure transformée en véritable parc d'attraction de l'horreur, et un psychopathe toujours aussi insaisissable. Sauf que Saw 3 se terminait sur la mort de Jigsaw.
Pas de problème, même décédé, le tueur au puzzle continue de sévir depuis l'au-delà. Tel est le scénario particulièrement fantaisiste de Saw 4. Attention, SPOILERS ! Le Tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l'inspectrice Kerry, deux profileurs chevronnés du FBI, les agents Strahm et Perez, viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du dernier puzzle macabre laissé par le Tueur pour essayer, enfin, de comprendre.
C'est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé... Forcé de participer au jeu mortel, il n'a que 90 minutes pour triompher d'une série de pièges machiavéliques et sauver sa vie. En cherchant Rigg à travers la ville, le détective Hoffman et les deux profileurs vont découvrir des cadavres et des indices qui vont les conduire à l'ex-femme du Tueur, Jill.
L'histoire et les véritables intentions du Tueur au puzzle vont peu à peu être dévoilées, ainsi que ses plans sinistres pour ses victimes passées, présentes... et futures. Avec Saw 4, Darren Lynn Bousman tente de renouer avec le schéma narrarif du premier. Saw 4 oscille donc entre l'enquête policière, le thriller, la torture et l'horreur.
Hélas, la comparaison avec le premier chapitre s'arrête bien là. Saw 4 ne cherche jamais à innover. Le film se contente de refourguer une recette désormais bien connue par les fans. Paresseux, abscon et ennuyeux, Saw 4 se montre étrangement plus sage que ses devanciers. Certes, la torture et le gore de comptoir sont toujours au rendez-vous, mais fini l'effet de surprise !
Pire encore, le long-métrage tourne à l'autoparodie involontaire. Oui, Jigsaw est bien mort. Mais depuis l'au-delà, il continue de malmener les policiers et ses victimes. Plus qu'un serial killer, le tueur au puzzle se transforme en véritable génie du mal et en thaumaturge. Doué visiblement d'un don de prescience, Jigsaw avait tout prévu depuis le début.
Par là, comprenez qu'il manipule à la fois ses victimes et les enquêteurs, mais aussi ses successeurs. En l'occurrence, Amanda (Shawnee Smith) n'était qu'un triste épigone, incapable de reprendre le flambleau et de poursuivre son oeuvre machiavélique. Alors, quelle oeuvre ? Dans quel but ? On ne le saura jamais. Mais peu importe. Cette fois-ci, c'est un autre successeur qui est mis à rude épreuve, et dont l'identité sera dévoilée dans les dernières secondes du film.
Faute de scénario, Saw 4 repose essentiellement sur toute une kyrielle de flash-back, censés nous expliquer le pourquoi du comment. A l'instar de Saw 2 et Saw 3, Saw 4 repose lui aussi sur des rebondissements grotesques et improbables. Quant à la mise en scène, elle est égale à elle-même avec un montage frénétique, tape-à-l'oeil et épileptique. Bref, un quatrième épisode toujours aussi indigeste...
Côte: Navet
Alice In Oliver