ALLENDE MON GRAND PERE est présenté en avant-première, au cinéma LE ZOLA, le mardi 15 septembre à 20h30, dans le cadre du « MEILLEUR DE LA QUINZAINE 2015 » et des RENDEZ-VOUS DES REFLETS (coupons 2015 acceptés).
Toutes les informations pratiques concernant la séance : ici, la programmation complète du Meilleur de la Quinzaine 2015 : ici
Allende mon grand père
Réalisé par Marcia Tambutti Allende
Documentaire
Chili – Mexique, 2015, 1h30
Date de sortie 9 décembre 2015
Le film a reçu « L’œil d’Or », prix du meilleur documentaire, lors du 68e Festival de Cannes 2015
Description
Marcia souhaite rompre le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. 35 ans après le coup d’État qui a renversé son grand-père, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, elle estime qu’il est temps de retrouver les souvenirs familiaux, les images de leur vie quotidienne qui leur a été arrachée. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous la transcendance politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale. Après plusieurs décennies de non-dit, Marcia essaie de dresser un portrait honnête, sans grandiloquence, prenant en compte la complexité de pertes irréparables et le rôle de mémoire sur trois générations d’une famille blessée.
La critique de Zéro de conduite
« Comment vivre dans l’ombre d’une icône ? Dans ce « home-movie » qui croise la grande histoire, la petite fille de Salvador Allende, président socialiste démocratiquement élu du Chili, renversé par le golpe du général Pinochet, et suicidé dans son palais de la Moneda, le 11 septembre 1973, part à la recherche de son grand-père.
Le film dévoile, à travers images d’archive et albums de famille, le versant intime de « Chico » (le surnom du président chilien pour ses proches). Il explore aussi et surtout la tragédie familiale que constitua la mort du patriarche. Contrainte à l’exil par la répression de Pinochet, la famille se dispersa dans toute l’Amérique latine. Le symbole politique, célébré dans le monde entier, effaça alors l’homme privé et les proches d’Allende mirent un voile pudique sur leur peine. Une figure particulièrement tragique se détache du portrait de famille : celui de Tati, fille et secrétaire personnelle d’Allende, qui après avoir rejoint Cuba pour des raisons politiques (sa sœur et sa mère ayant gagné le Mexique) se suicida en 1977, laissant une fille et un fils âgés respectivement de 6 et 4 ans.
C’est pour secouer la chape de silence qui continuait à peser sur la famille que Marcia Tambutti Allende, biologiste de formation, s’est lancée dans cette entreprise cinématographique. Elle revisite les lieux du bonheur familial, exhume les albums de famille, elle interroge également la mémoire de ses proches, en espérant que la libération de la parole aura un effet cathartique, plus de quarante ans après la disparition d’Allende. Au fil d’entretiens, qui parfois tournent court, avec sa mère ou sa grand-mère très affaiblie, la réalisatrice explore cette dialectique entre curiosité et pudeur, volonté de savoir et peur de froisser. C’est par cette voie que le film atteint l’universel, car dans toutes les familles il y a des enfants qui s’interrogentet des parents qui se taisent. L’émotion culmine lors de la projection à la famille d’une bande super 8 miraculeusement retrouvée, parodie joyeuse de film muet par une bande de vingtenaires fantasques, dont un Allende hilare et juvénile… » Zéro de conduite
Marcia Tambutt Allende
Marcia Tambutti Allende
Chilo-Mexicaine, Marcia étudie la biologie à l’Université nationale du Mexique (UNAM). Après un master en science au Collège Imperial du Museum d’histoire naturelle de Londres, elle travaille sur la biodiversité et la communication des questions scientifiques.
Depuis 2007, Marcia vit au Chili où elle collabore avec la Fondation Salvador Allende (en tant que coproductrice de l’application pour Ipad : Allende, voices 40 years after the coup d’État) et l’Institut de l’écologie et de la biodiversité.
Ce film sur son grand père est son premier film.