Après le beaux films "Les femmes du 6ème étage" (2011) et "Alceste à byciclette" (2013) Philippe Le Guay revient avec une autre comédie douce amère ave, pourtant, un sujet plus grave qui est la maladie d'Alzheimer. Adapté de la pièce "Le Père" de Florian Zeller qui était joué sur scène par Robert Hirsch et Isabelle Gelinas, le réalisateur-scénariste-dialoguiste-adaptateur de son film s'est adjoint comme co-adaptateur Jérôme Tonnerre qui a travaillé sur des films comme "Chouans" (1987) de Philippe De Broca, "Confidences trop intimes" (2003) de Patrice Leconte et dernièrement sur "Renoir" (2012) de Gilles Bourdos... Pour le grand écran ce sont Jean Rochefort qui interprète le Père et Sandrine Kiberlain sa fille...
Un choix pas si anodin tant le choix du Père atteint d'alzheimer est ici important. En effet ne voulant surtout pas tomber dans la mélo avec un sujet aussi grave il fallait un acteur qui sache jouer sur les deux tableaux de façon aisée, qu'il sache faire rire et sourire sans effort tout en nous soutirant une larme là où il le souhaite... Et quel talent ! Encore une fois Jean Rochefort s'avère extraordinaire dans ce rôle touchant mais aussi à la fois léger et tragique. Il est l'atout coeur du film sans aucun doute même si Sandrine Kiberlain est magnifique sans oublier Laurent Lucas parfait dans un rôle un peu ingrat et Anamaria Marinca (révélation du palmé "4 mois 3 semaines 2 jours" en 2007 de Cristian Mungiu) toujours aussi juste. Si le scénario est bien écrit et montre bien la dégénérescence et la détresse qui en découle on peut trouver un peu inutile et lourd le concept de flash-backs (surtout) et de flash-forwards (mieux intégrés). La tragédie n'a nul besoin d'en rajouter et surtout ça rallone un film qui aurait été plus dense avec 10mn en moins. Sinon bon point sur le travail de champ /contre-champ qui évite le théâtre filmé de belle manière et qui place la maison comme un décor essentiel. C'est donc un beau et bon film qui a lé mérite de ne pas s'apitoyer trop sur le drame tout en étant finalement un peu pessimiste. On regrette le dernier plan, s'il peut être sans gravité et neutre on aurait plutôt aimé finir avec le Père...
Critiques De Films
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