Bonjour à tous... Dites, il y a longtemps que je n'avais pas fait un petit top 10 ! En cette période de festival de Cannes, j'ai eu envie de lister mes dix films préférés parmi ceux qui y ont remporté un prix, toutes récompenses confondues. Ce classement sera aussi l'occasion de prouver que Cannes n'est pas forcément qu'un festival de films d'auteur un peu chiants.
10Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch, Cannes Soundtrack en 2013: Un film hypnotique, nocturne et sensuel. Jarmusch y filme gracieusement l'errance de deux vampires immortels joliment interprétés par Tom Hiddleston et Tilda Swinton... À la base j'avais mis ce film dans la catégorie des oubliés du festival, mais je viens de découvrir qu'il a été récompensé pour sa BO. Petit prix certes, mais c'est quand même un prix ! Et puis, effectivement cette musique rock composée par Jozef Van Wissem & SQÜRL déchire !
9La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, palme d'or à l'unanimité en 2013 : Malgré les polémiques et les choix radicaux de Kechiche au niveau de sa mise en scène, La Vie d'Adèle est un film très intense, déjà considéré comme un grand classique du cinéma français. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, les deux autres lauréates de cette triple palme, sont épatantes et leur histoire d'amour est bouleversante.
8Kaboom de Gregg Araki, Queer Palm en 2010 : Sexe, humour, paranormal, space cookies, hallucinations, scène de fin la plus ridicule de toute l'histoire du cinéma... Cet OVNI foutraque mis en scène par le très underground Gregg Araki est jouissif dans tous les sens du terme !
7The Tree of Life de Terrence Malick, Palme d'or en 2011 : Film-somme vertigineux du mystérieux Terrence Malick, The Tree of Life est une œuvre contemplative magnifiquement photographiée, aussi déroutante (agaçante pour certains) que fascinante. Une jolie odyssée de vie et un long-métrage comme on n'en voit rarement.
6Polisse de Maïwenn, Prix du Jury en 2011 : Film coup de poing, d'un réalisme terrifiant. Nous sommes immergés dans le quotidien difficile de la Brigade de Protection des mineurs et alternons entre scènes de boulot et de vie privée, passant parfois du rire aux larmes. Les dialogues, qui paraissent improvisés tellement ils sont justes, fusent dans tous les sens et Maïwenn filme énergiquement cette pléiade d'acteurs en ébullition (JoeyStarr, Marina Foïs, Karin Viard et Naidra Ayadi pour ne citer qu'eux). CRITIQUE COMPLÈTE >>
5Fargo de Joel et Ethan Coen, Prix de la mise en scène en 1996: Les frères Coen, présidents du jury de cette année, sont de grands habitués du festival. Ils y ont remporté trois prix dont la palme d'or pour Barton Fink en 1991 et le prix de la mise en scène pour Fargo, thriller cynique et ironique à l'ambiance tout à fait singulière. Nous y suivons une galerie de personnages insolites (dont une fliquette enceinte jusqu'aux yeux génialement interprétée par Frances Mcdormand) au cœur d'une intrigue sombre mais farfelue. À mon sens le meilleur film des Coen avec The Big Lebowski.
4
Pulp Fiction de Quentin Tarantino, Palme d'or en 1994 : Haaaa, Pulp Fiction, sa BO inoubliable, son casting d’exception (John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Bruce Willis et j'en passe), ses scènes d'anthologieet ses dialogues mémorables signés Quentin fucking Tarantino. Une palme d'or controversée et un film culte que l'on ne se lassera jamais de revoir.
2Drive de Nicolas Winding Refn, prix de la mise en scène 2011 : Porté par un Ryan Gosling fascinant et une musique envoûtante, ce polar planant multiplie les ralentis et alterne entre moments romantiques et ultra-violence stylisée. Le danois Nicolas Winding Refn, au sommet de son art, mérite amplement son prix de la mise en scène.
1Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, prix d'interprétation pour Christoph Waltz en 2009 : Parfait hommage au cinéma, Inglourious Barterds est en ce qui me concerne le meilleur film de Tarantino. L'immense Christoph Waltz y tient un rôle culte, celui du colonel SS Hans Landa, qui lui a également valu l'Oscar du meilleur second rôle en 2010.
Ne sont pas dans ce top mais le cœur y est :
- La Haine de Mathieu Kassovitz, prix de la mise en scène en 1995
- La Vie est belle de Roberto Benigni, Grand prix en 1998
- Elephant de Gus Van Sant, Palme d'or, prix de la mise en scène et prix de l'éducation nationale en 2003
- Old Boy de Park Chan-wook, Grand prix en 2004
- Entre les murs de Laurent Cantet, Palme d'or en 2008
- Un prophète de Jacques Audiard, Grand prix en 2009
- Laurence Anyways de Xavier Dolan, Queer Palm en 2012
- Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin,Caméra d'or en 2012
Les oubliés :
Sin City de Robert Rodriguez, Frank Miller et Quentin Tarantino (en compétition en 2005) : Sin City aurait bien mérité un prix de la mise en scène pour son esthétique absolument sublime, mais la même année il y avait Caché de Michael Haneke...
Enter the Void de Gaspar Noé (2009) : Ce film est dingue ! Un véritable trip cinématographique signé Gaspard Noé (Irréversible). La longueur de cette expérience psychédélique peut être déconcertante, mais il faut saluer la prouesse technique et la virtuosité du chef opérateur Benoît Debie.
De rouille et d'os de Jacques Audiard (2012) : Ce beau mélo à la fois doux et rude, révèle l'excellent Matthias Schoenaerts et confirme le talent exceptionnel de Marion Cotillard, qui a loupé de peu le prix d'interprétation.
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Voilà pour cet article spécial Cannes, merci de l'avoir lu jusqu'au bout. Je vous retrouve très prochainement pour une critique de Mad Max: Fury Road, présenté jeudi dernier sur la Croisette. Ciao !