Sur un le bateau à vapeur le Karnak, qui parcourt le fleuve du Nil, Hercule Poirot doit élucider un mystérieux meurtre. Chacun des passagers ayant au moins une raison d'avoir assassiné Linnet Ridgeway, l'enquête n'en est que plus difficile pour le célèbre détective.
Mort sur le Nil - 27 Octobre 1978 – Réalisé par John Guillermin
4 ans après « Le Crime de l'Orient-Express » et deux ans après le décès d'Agatha Christie, le producteur John Brabourne décide d'adapter le roman Mort sur Le Nil. Marquant ainsi la sixième adaptation d'un roman d'Agatha Christie au cinéma, avec comme héros Hercule Poirot ainsi que l'arrivée de Peter Ustinov en remplacement de Albert Finney dans le rôle du brillant détective belge.
Réalisé par John Guillermin, ce film porte très bien son nom. La Mort sur le Nil est bien là, même quand Hercule Poirot est en vacances. Alors qu'il coule un séjour paisible en Égypte, il tombe sur un couple qui traverse une crise assez grave. Jacqueline de Belfort et Simon Doyle filait le parfait amour, jusqu'au jour ou Linnet Ridgeway l'employeur de Simon lui mit le grappin dessus. Un coup de foudre instantané, passionnel et immodéré, si bien que Simon épousa Linnet dans la foulée. Madame de Belfort, délaissée et en colère ne cesse de les harceler, les accompagnant même sur le S.S Karnak, lors de la croisière sur le Nil. Une suspecte toute trouvée quand Linnet est retrouvée morte sur le bateau.
Qu'on se le dise, Agatha Christie à laisser ses écrits entre de bonnes mains, car « Mort sur le Nil » est une franche réussite. Il n'était pas évident de passer après le film de Sidney Lumet mais embarqué par le duo Guillermin/Ustinov et par le scénariste Anthony Shaffer (Frenzy) ce nouveau long-métrage tient le choc. Tout se tient admirablement dans cette histoire au combien tortueuse, entre présentation des personnages, développement de l'intrigue, action et la conclusion. Le rythme dicté par Guillermin permet ainsi d'apprécier pleinement cette œuvre, ou l'on peut se délecter de l'immense travail visuel que le film à nécessiter. Les décors de Peter Murton, sublime S.S Karnak; les costumes somptueux d'Anthony Powell ou encore le boulot de Jack Cardiff qui nous transporte littéralement sous la chaleur écrasante des bords du nil. Un ensemble maîtrisé, sublimé de bout en bout par une bande originale signé Nino Rota, jusqu'au climax de fin …
Vu en français à la TV, le seul bémol que je puisse donner c'est son doublage calamiteux et « cliché ». Ce qui n'aide pas, car très souvent on a envie de rire, ce qui en soit n'est pas l’intérêt premier du film. Mais heureusement cela n’empêche pas d'apprécier un casting de qualité à l’œuvre. C'est ainsi que l'on assiste avec délectation au début de Peter Ustinov, impeccable Hercule Poirot ; on trouve aussi Lois Chiles, Simon MacCorkindale (Manimal) impeccable en mari outré, la vénéneuse Mia Farrow, belle et terrifiante ; puis il y a aussi Jane Birkin, George Kennedy en avocat, Bette Davis excellente en riche kleptomane, Maggie Smith ou encore Angela Lansbury. Un casting de qualité que l'on reverra par la suite dans Meurtre au Soleil.
Passionnante enquête au air de tragédie ...
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