Avec : Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn, Sara Forestier, Denis Podalydès.

Nationalité : Français, Suisse

Sortie sur nos écrans : le 15 janvier 2014

P rofesseur de littérature à l'université de Lausanne, Marc a la réputation de collectionner les aventures amoureuses avec ses étudiantes. Quelques jours après la disparition de la plus brillante d'entre elles qui était sa dernière conquête, il rencontre Anna qui cherche à en savoir plus sur sa belle-fille disparue...

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Peut-être qu'il n'y a rien à comprendre, moi, je cherche encore !

Tiré du roman Incidences de Philippe Dijan, L'amour est un crime parfait ... Est loin d'être parfait ! Entre accumulations de faux-raccords, paysages époustouflants, scénario bateau et dialogues savoureux... Voyez que le cocktail a un goût plutôt aigre-doux.

Nous suivons donc les mésaventures de Marc, prof de littérature dans un cadre dont on ne se lasse pas. Il partage depuis toujours son logis, chalet couvert de neige rempli de livres à faire rêver les plus grands lecteurs, avec sa sœur (Karin Viard). Naturellement, vous aurez deviné le côté ambigu des circonstances, et le " tragicomique " de situation de s'arrête pas là.

Mathieu Amalric est un acteur émérite, nous en avons eu la confirmation dans ( Roman Polanski, 2013). Un peu comme Willem Dafoe ou Christpher Walken, c'est son physique qui prime.

Des yeux globuleux, exorbités, un regard malsain accompagnant un physique banal et un charisme évident pour certains. Voici ce qui fait de lui un acteur étonnant et détonnant, car sa présence sur scène est palpable. Même s'il n'a pas la dégaine de Clint Eastwood ou le visage de James Franco, il s'impose à l'écran, forçant les autres à rester en retrait.

On retient quelques scènes où la pourtant très préoccupante Maïwenn occupe l'espace, mais pas autant que lui. Ou face à un Denis Podalydès effacé... Ou une Karin Viard aux dialogues qui s'essoufflent hélas, ou n'importe quel autre acteur de moindre envergure face à la tronche d' Amalric.

Mais il y a quand même Maïwenn. On peut avoir d'elle l'image d'une femme aigrie avant l'âge, misanthrope et bornée (Le Bal des Actrices, Maïwenn, 2007), ou celle d'une jeune comédienne bienveillante et en retrait (certains qualifieront sa présence inutile et opportuniste dans Polisse, réalisée par elle-même en 2011).

Quoiqu'il en soit, dans ce film des frères Larrieu, elle tombe d'abord comme un cheveu sur la soupe, et finit par rendre son intervention efficace à travers moult dialogues croustillants dont on attend le fin mot avec impatience.

Elle, elle aiguille Marc dans sa révélation de la vérité. Et non, je n'ai pas encore parlé du scénario, qu'on finirait presque par oublier.

Perdu entre ces deux actrices (n'oublions pas la pétillante Sara Forestier, vue dans le Nom des Gens, de Michel Leclerc, 2010), Mathieu Amalric doit se battre contre une enquête judiciaire portant sur la disparition d'une de ses étudiantes.

Réputé pour entretenir fréquemment des relations équivoques avec ses élèves, c'est vers lui que tout le campus se tourne pour élucider le mystère concernant la belle-fille d'Anna ( Maïwenn). Coupable sans éprouver de culpabilité apparente, Marc nie, et on finirait presque par croire à son laïus, même si, en spectateur omniscient, on sait ce qu'il a fait du corps.

Et le film tourne autour de cette vérité à peine masquée, Maïwenn en amante éplorée à la recherche de sa belle-fille, Amalric en prof de littérature désabusé et obsédé sexuel.

Et on perd le fil, on ne comprend rien. Peut-être qu'il n'y a rien à comprendre après tout. Pourquoi une telle relation avec sa sœur qui, elle, couche avec le patron de Marc ? Pourquoi, et surtout comment Anna peut-elle tomber amoureuse du bourreau de sa fille ? On en découvre plus tard la raison, mais la chute finale laisse planer un doute sur la sincérité de cette déclaration. Alors on ne sait pas vraiment. On cherche la raison d'être de ce film... Moralisateur ? Sûrement pas. Il est peut-être là juste pour faire joli, à grand renfort de paysages lausannois et de belles filles en bottes de cuir et manteaux de fourrure.

Moi, je cherche encore...

Mathilde

Dans les rôles principaux

né le 25 octobre 1965 - à Neuilly sur Seine, Hauts-de-Seine - France

31 ans de carriere - 118 films - 7 prix et 23 nominations

Prochainement : La Loi de la jungle (2015), La Chambre interdite (2015)

né le 24 janvier 1966 - à Rouen - France

29 ans de carriere - 79 films - 8 prix et 9 nominations

né le 17 avril 1977 - à Rouen - France

34 ans de carriere - 31 films - 11 prix et 37 nominations

Jean-Marie Larrieu et son frère Arnaud se passionnent très tôt pour le cinéma grâce à un grand-père originaire des Hautes-Pyrénées qui tourne des films de montagne en 16mm. Adolescents, ils filment à leur tour en super-8, avant de tenter, sans succès, le concours de la FEMIS, puis de suivre des études de littérature et de philosophie. A partir du milieu des années 80, les frères Larrieu tournent de nombreux courts métrages qui font le tour des festivals.

Réalisateurs

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D'après l'oeuvre de Philippe Djian

Sociétés de Productions : Gaumont, Arena Films, Arte France Cinéma, Rhône-Alpes Cinéma, Vega Film, RTS, SRG SSR...

Disponibilité du support dvd depuis le 9 juillet 2014

Le cinéma Français ne marche pas et s'exporte très mal.

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en DVD

L'Amour est un crime parfait

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L'Amour est un crime parfait [Blu-ray]

Critique de Mathilde et intégration Sly

Sources : Allociné, Cinéfil, SensCritique, Metacritic, Amazon, Wikipédia, Imdb, Zimbio, Box-Office