Une série créée par Ben Ketai, Ryan Lewis 

Action - - - - Drame - - - - Thriller

Du jour au lendemain, tout le monde peut être choisi et voir sa vie basculer. Si vous recevez une boîte à votre nom, laquelle renferme une arme et la photo de la personne que vous devez éliminer dans les trois jours à venir, vous êtes pris au piège. Il ne vous reste plus qu'à tuer... ou être tué !

CH:OS:EN est une série américaine qui est à l’origine destinée à une diffusion sur internet, la société Crackle étant spécialisée dans la diffusion de contenu en streaming. Au vu du succès de la série sur Internet, Sony Pictures Entertainment, auquel est rattaché la société Crackle, a décidé d’en faire profiter ceux qui ne sont pas des férus du streaming, en sortant les trois premières saisons de cette série en un seul coffret de trois dvd.

Eh oui ! Les trois saisons arrivent à tenir sur trois galettes, c’est pas fort ça ?? Il faut dire qu’une saison se compose de six épisodes de 21-23 minutes. Un format court assez inhabituel pour ce genre de série portant sur le thriller et l'action, ce format est beaucoup plus habituel pour les comédies.

Mais même si l’on peut s’inquiéter de ce format, c’est un peu ce qui est la force et qui prouve un certain génie aux créateurs et producteurs de cette série. Tout le long des 18 épisodes, grâce à ce format court, cela permet de condenser l’histoire au maximum et ainsi évité de se retrouver avec des passages à vide qui ne servent à rien et d’aller à l’essentiel.

S’il y a bien quelque chose dans cette série qui reste constant c’est son style d’écriture qui reste percutant tout le long des trois saisons et qui permet de garder la tension au maximum durant tout l’épisode et surtout durant toute la saison. Si l’on trouve un problème aux séries du genre thriller, c’est que souvent le format 45 minutes fait qu’il n’y ait pas un régime constant d’un épisode à l’autre, d’une saison à l’autre et même parfois carrément durant un épisode. Mais l’on ne peut pas crier au génie uniquement grâce à cette utilisation du format court.

On retrouve également une certaine maitrise au niveau de la réalisation. Même si parfois, on peut ne pas être d’accord avec certains plans, il reste toujours une maitrise palpable de l’image et de la photographie. Un grand soin est apporté aux détails et à l’image en particulier, malgré des plans parfois simpliste, la palette de couleurs utilisée (qui part sur des tons froids) apporte également au style de cette série, permettant d’accentuer le côté dramatique et thriller selon la scène.

Mais s’il y a du soin au niveau technique, pour le scénario, on peut-être un peu plus déçu. Même si l’on a l’impression d’être en terrain connu, la série ressemblant un peu à The Game ou The Box, on finit par sortir des sentiers battus pour se retrouver vers quelque chose de plus originale dans la façon de traiter l’histoire.

Il faut être honnête, que lors du visionnage de la série, j’ai eu un petit peu de mal sur les deux premiers épisodes. Malgré le rythme soutenu, l’intrigue et la tension montante, j’ai eu peur que la série ne soit s'améliore pas durant le visionnage des trois saisons. Mais, après la phase de mise en bouche des premiers épisodes, l’intérêt est grandissant jusqu’en fin de saison car on finit par accrocher et l’on veut connaître le fin mot de cette histoire. Et même la saison terminée, on souhaite enchaîner assez rapidement vers la suivante et bizarrement, j’ai trouvé qu’il y avait une certaine similitude pour moi dans ses trois saisons. Si dans la première saison, il faut s’attendre à ne pas accrocher tout de suite, dans les saisons suivantes, cela s’améliore car l’on est en terrain connus même si il y a toujours plus de questions qui finissent par arriver. Mais il reste toujours une petite faiblesse avec le premier épisode de la saison et sur la troisième saison, on sent que l’on a tout de même une baisse de régime par rapport aux deux saisons précédentes.

Le casting est un des éléments les plus intéressants dans cette série car au final, on retrouve un peu de tout et surtout certains des membres du casting sont bien meilleurs dans cette série qu’ils n’ont pu l’être ailleurs. C’est le cas de Milo Ventimiglia (Heroes et également producteur délégué sur la série) et de Chad Michael Murray qui offrent tout deux une prestation bien supérieur à ce qu’ils ont pu donner auparavant, même si Milo Ventimiglia n’était pas mauvais dans Heroes, on a tout de même l’impression qu’il est bien meilleur ici.

Même si l’on peut trouver à dire sur la carrière de Brandon Routh, surtout sur certains choix, on ne peut plus nier que Brandon Routh a du talent en tant qu’acteur et principalement dans les séries tournées vers l’action. Également une très bonne performance de cet acteur.

Et l’on découvre également la jeune Caitlin Carmichael (à moins que vous soyez principalement fan des films du style Le chien qui a sauvé Noël). Même si le rôle n’est pas le rôle du siècle et malgré son âge, elle pourrait donner des leçons à deux autres actrices au casting de cette série. Sarah Roemer (non sérieux c’est qui ???) et Rose McGowan.

Toutes les deux ont une expression figée, mais pas pour la même raison, et l’interprétation reste cruellement passive et mauvaise dans l’ensemble. Dans le cas de Sarah Roemer, on ne pourrait dire si c’est purement du manque de travail ou qu’elle s’en fout royalement. Et pour Rose McGowan, on réalise finalement, une fois que sa beauté n’est plus prise en compte, qu’elle n’est vraiment pas très bonne comme actrice. On a vu pire mais il y a beaucoup mieux.

Que peut-on conclure de ses trois premières saisons de CH:OS:EN ??

Que techniquement la série est maitrisée et que le format 21-23 minutes par épisodes, en plus du fait qu’une saison fait 6 épisodes, tout cela apporte en bien à la série. Permettant d’avoir des épisodes qui vont droit au but et qui ne tournent pas autour du pot pour finalement lasser le spectateur en cours de saison. Même si j’ai eu du mal à accrocher au début, la série se bonifie tout en gardant son style propre et malgré le fait que j’ai trouvé qu’il y avait une certaine baisse de régime durant la troisième saison. Du côté du casting, il y a aussi bien du bon que du mauvais. On retrouve des acteurs comme Milo Ventimiglia, Chad Michael Murray ou Brandon Routh en très grande forme, offrant une excellente performance. De même pour la jeune Caitlin Carmichael, qui malgré une présence moindre, arrive à éclipser et pourrait réussir à faire oublier de mauvaise interprétations venant de Sarah Boemer ou de Rose McGowan. Du côté des dvd eux-mêmes, on peut regretter qu’il n’y ait des bonus que sur le dvd de la première saison, ça manque cruellement de bonus.

CH:OS:EN saison 1,2 et 3, en dvd à partir du 16 septembre 2015.

Distribué par Sony Pictures Home Entertainment.

Merci à Sony Pictures Home Entertainment et Anaïs Monnet de l'Agence Cartel de m'avoir permis de découvrir cette série en DVD.